Le directeur de la société chinoise Cgc, chargée des travaux de réhabilitation du tronçon Wanani-Nyumashuwa notamment et le contrôleur du chantier ont tenu, le jeudi 29 septembre 2022, une réunion de sensibilisation et d’information dans son bureau situé à Wanani dans la région de Djando.  Les maires de la commune de Djando et de Nyumashuwa et des représentants  des villages de ces deux communes avaient répondu présents. 

Présidée par le directeur régional des travaux publics,  l’objectif de la réunion était de «sensibiliser sur le projet et leur informer des problèmes que la Société Cgc rencontre au cours de l’exécution de ses travaux», dira le directeur régional des travaux publics, Mohamed Archimed. Pour le directeur Cgc Mwali,  «le manque de matériaux comme le ciment et fers fait traîner les travaux, il nous faut attendre une commande faite soit à Ndzuani soit à Ngazidja». S’ajoute aussi le problème de placement temporaire de nos matériaux. «Certains propriétaires des champs exigent que leurs places soient louées,  chose qui n’est pas prévue dans le projet», regrette-t-il.

Manque de matériaux et d’une main d’œuvre

Au cours de la réunion,  les techniciens ont noté «un manque d’une main d’œuvre». Notons que la grande majorité de son personnel réside à Fomboni et que «aller travailler à Wanani avec un maigre salaire ne nous permettra pas d’assurer les déplacements tous les jours, donc il faut avoir 30.000 fc pour le déplacement. Sinon, c’est presque le salaire qui sera consommé avec ces déplacements et il ne nous restera rien. La société ne veut pas faire le ramassage du personnel de Fomboni à Wanani aller/retour», démontre un maçon rencontré à Fomboni. Le directeur Cgc Mwali envisage faire appel à un personnel dans les autres îles. «Pour que les travaux avancent rapidement, je souhaiterais que ce personnel soit des gens résidant à Mwali et qui auront une facilité  sur leurs vies par rapport aux ressortissants des autres îles», démontre le directeur qui a aussi fait part des vols des matériaux, ciment et lambourdes.

Il soulignera que la société ne va pas tolérer ce genre de comportement. Il a sollicité les autorités communales présentes à devenir leur porte-parole auprès des communautés afin de les  sensibiliser  sur le besoin de personnels, l’occupation temporaire des places pour l’emplacement du matériel pour une bonne exécution des travaux et dans le délai prévu.  Le président de l’association des maires, Badrane Tchake, a rassuré les responsables de la société Cgc que «les communes concernées dans par travaux vont accompagner la société et que les propriétaires des champs jouxtant la route collaboreront avec la société pour le bien de nous tous, chacun doit apporter sa part, c’est dans l’intérêt de tout le monde, nous allons assurer une bonne réalisation des travaux de construction de la route».