Une formation sur le guide communautaire pour le climat et la résilience urbaine et sur la délivrance de permis de construire a été lancée, jeudi 6 mars, à Mitsamihuli, au profit des agents des services d’urbanisme de vingt-huit communes et des préfectures de Ngazidja. Il s’agit du coup d’envoi de plusieurs formations qui vont se dérouler jusqu’au 10 mars avec plusieurs experts locaux.Lancée dans un premier temps devant les représentants des mairies et préfectures du Grand nord, cette formation vise à renforcer les capacités de ces agents en matière de connaissance de base des territoires et des risques encourus par les citoyens en termes d’effets climatiques.
Les intervenants étalent un guide élaboré qui apporte des pistes d’intervention et d’actions d’adaptation aux impacts du changement climatique au niveau local.En partenariat avec l’Onu Habitat, à travers le projet «renforcer la résilience climatique urbaine dans l’Afrique du sud-est», dont Madagascar, Mozambique, Malawi et les Comores en bénéficient, le ministère de l’Aménagement du territoire entend doter les communes de méthodes et d’outils adaptés aux réalités actuelles.
Le chargé du programme de l’Onu-Habitat, Hamidou Soule Saadi, explique que l’idée est de montrer aux communes la résilience des populations face aux catastrophes liées aux changements climatiques. Il souligne que la particularité de ce projet est le fait que les acteurs locaux sont beaucoup plus impliqués. «Nous avons choisi de nous rapprocher des locaux du fait qu’ils sont les plus concernés. La reforestation urbaine est l’une des actions importantes pour lutter contre le changement climatique : les arbres absorbent le Co2 qui est responsable de l’augmentation de la température via le gaz à effet de serre.
La reforestation lutte également contre les inondations», démontre le chargé de programme devant l’assistance avant d’évoquer le renforcement des infrastructures de drainage.Par rapport à la délivrance des permis de construire, le directeur de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme au niveau de Ngazidja, Mohamed Abdou, rappelle tout au début de son intervention, par les textes légaux en vigueur, notamment le décret portant promulgation de la loi N°11-026/AU du 29 décembre 2011 relative à l’urbanisme et à la construction en Union des Comores.
Mohamed Abdou s’étale sur l’objectif de la procédure qui est la délivrance du permis de construire. Selon lui, il s’agit du document par lequel l’autorité administrative exprime son accord afin qu’une personne morale ou physique puisse entreprendre une construction. «Ne pas respecter toutes les étapes du processus d’octroi des permis de construire, c’est engendrer des conflits fonciers à l’avenir. Avoir la certitude que le terrain appartient au demandeur, les techniciens doivent évaluer tous les aspects », a-t-il insisté. Il a tenu ainsi à énumérer les services impliqués dans la procédure et la documentation à fournir, avant d’évoquer les règles générales de construction.
Appuyer les communes
A la fin de la formation, certains agents desdites communes ont insisté sur l’urgence de leurs communes respectives, notamment l’accompagnement de l’Etat et la pérennisation des formations au sein des communes pour une meilleure compréhension des enjeux climatiques.«Il est utile de reprendre ces formations dans chaque commune en impliquant toutes les couches sociales. Il ne serait pas bénéfique de se limiter sur les agents des mairies. Nos communes sont disposées à recevoir ces formations en vue de toucher les différentes localités qui constituent nos communes. Ce sont les habitants qui font accélérer les effets du changement climatique, ce sont eux qui sont exposés aux risques et ce sont eux-mêmes qui peuvent mettre en œuvre les solutions », ont-ils plaidén
