Le Gnec-Rénové (Génération nouvel ensemble comorien rénové), le parti de Djaanfar Salim Allaoui, actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, a organisé une conférence de presse le vendredi 16 septembre à Mutsamudu. L’objectif a été de “rappeler les dangers qui avaient failli embraser notre pays, et rappeler qui les a combattus, afin de ne plus avoir à faire face de nouveau à de tels évènements”. Autrement dit, le Gnec-Rénové a voulu mettre en relief le travail de “conciliation” de son leader, sur les conflits sociaux qui se sont produits dans l’île. Ce dernier a été, selon son parti, aux avant-postes pour la résolution de quatre événements qui “ont failli mettre en danger la paix à Ndzuani” ces deux dernières années.

Mettre en relief le travail de“conciliation” de son leader

La dernière en date a été celui des émeutes de Mirontsy, déclenchées par la jeunesse de cette ville le 7 septembre dernier, sur fonds de crise du riz. “Le ministre a été dépêché par le président de la République pour résoudre cette crise, car persuadé que c’est l’homme qui parvient souvent à éteindre le feu quand il prend. Ce fut fait suite à plusieurs rencontres de conciliation. Soyons donc tous des Djaanfar Salim pour combattre toute menace à la paix”, a indiqué Siradji-Eddine Soilihi, le président d’honneur du parti et principal animateur de la conférence. A la question d’un journaliste de savoir ce qu’il pense des accusations formulées par certains, qui estiment que la réunion organisée le jeudi 8 septembre par le ministre à Mirontsy a été à l’origine de la reprise des violences le soir même dans cette ville, Siradji-Eddine Soilihi répondra : “Ce jour-là, des notables et des jeunes étaient là, des excuses par rapport à ce qu’il s’était passé ont été formulées, et une prière a été faite sur place. Cette rencontre a été diffusée en direct sur Facebook, tout le monde a vu ce que l’on faisait sur place”.

Les autres précédents événements qui avaient bénéficié de la médiation du ministre ont été ainsi étalés : d’abord le siège de Sangani par l’armée en mai 2021, suite à des affrontements entre des militaires et des jeunes de ce quartier de Mutsamudu, consécutifs à l’arrestation d’un des leurs. Ensuite la grève des transporteurs en février 2022, qui avait abouti à un accord plusieurs jours après, puis les attaques en bandes organisées entre les jeunesses de Mutsamudu et de Wani, qui avaient pris racine dans une rencontre de basketball deux ans auparavant.  “Bien entendu, Djaanfar Salim n’est jamais seul à résoudre ces conflits, il y a plusieurs autres personnalités qui le soutiennent, mais il a cette capacité de fédérer tout le monde autour de lui”, a estimé le président d’honneur de son parti.