La révision des générateurs des centrales de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) peine à se réaliser alors que les pièces de rechange seraient déjà arrivées à Moroni. Une révision pourtant annoncée par le directeur général de cette société au tout début du mois sacré de Ramadhwani, à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Une situation qui ne favorise pas l’amélioration de la fourniture du courant dans plusieurs localités périphériques de Ngazidja.
Au niveau de Mwali, un seul générateur fonctionne, alors qu’il n’y en existe aucun autre de réserve. Une source au sein de la boîte, qui préfère garder l’anonymat, affirme que c’est l’erreur d’un «quidam», qui aurait lancé la commande des pièces sans attacher d’importance aux références indiquées par les meilleurs techniciens des centrales. «Au lieu de les commander en Belgique ou en France comme à l’accoutumée, l’on a opté pour un fournisseur chinois. Malheureusement, il s’agit en plus de pièces reconditionnées, qui ne sont pas du tout conformes aux références données par les techniciens». Notre source, ajoute que certaines des pièces ne sont pas arrivées aux centrales.
À se demander si les fonds engagés pour l’achat desdites pièces valent «argent comptant fait content». Le conseiller en communication de la Sonelec, Ali Mohamed, assure cependant qu’un générateur est en cours de révision depuis le mercredi dernier.
Belgique ou Chine?
Selon lui, le retard constaté est dû à une vérification des références et à une identification des pièces. «Nous avons reçu les pièces depuis la dernière semaine du mois sacré. Quelques accessoires différent de certaines références, mais le fournisseur est contacté pour en faciliter l’importation», défend-il.
Le conseiller en communication réfute catégoriquement la « rumeur » selon laquelle la société nationale de l’électricité serait en train de traiter avec un fournisseur chinois au sujet des pièces de rechange. «Notre principal fournisseur reste Caterpillar. Je tiens également à insister sur le fait que le retard d’approvisionnement des pièces n’a rien à avoir avec les références”, martèle-t-il.