Saïd Hachim Sidi Abderemane, connu comme l’auteur de l’hymne national, Udzima wa masiwa, est né à Domoni, dans l’île de Ndzuani, le 24 juin 1956, et décédé à Moroni le 10 mai 1999, rappelle sa fille, Baraka Saïd Hachim. Père de trois filles et de quatre garçons, il a été comptable de formation et, tour à tour, directeur régional de l’ancienne Electricité et eau des Comores (Eedc), adjoint maire de Domoni, ou encore directeur de l’hôpital de la même agglomération.
Saïd Hachim a mené une vie consacrée à sa famille, à son travail et… à la musique. «Rien d’autre ne le préoccupait. A la maison, quand il n’avait pas du travail, on pouvait l’entendre chantonner et jouer aux percussions avec ses mains en s’aidant de tout ce qui l’entourait, parfois même, jusqu’aux toilettes», confie sa fille qui a hérité de son goût pour la musique, en devenant, elle-même chanteuse dans le groupe féminin de chants traditionnels, Trundra tamou.
Leader à l’époque du célèbre orchestre de de Domoni à Ndzuani, Asmine Band, Saïd Hachim Sidi Abdérémane a composé cette œuvre qui allait être présentée au concours de sélection de ce qui allait devenir l’hymne national, dans un contexte de changement de constitution pour le pays en 1978 peu après la chute du régime révolutionnaire soilihiste.
Il faut cependant, préciser que cette composition a été l’œuvre commune de l’orchestre qui comprenait des personnalités encore de ce monde comme Hamidi Ben Cheikh, Mohamed Saïd Allaoui ou encore Mohamed Djaanfar Abbas.
Sardou Moussa, journaliste à Al-watwan
L’hymne national
Iberamu isipepedza
Inadi ukombozi pia
Idaula ivenuha
Tasibabu ya idini
Vo yatsangaya hunu komoria
Narikeni na mahaba
Yahuvendza yamasiwa yatru
Wasi wakomori damu ndzima
Wasi wakomori ulimi mdzima
Yamasiwa radzaliwa
Yamasiwa yarilea
Mola ne arisayidia
Narikeni haniya
Rivendze uwatwania
Mahaba yadini na dunia
Iberamu isipepedza
Rangu mwezi sita wa jwiye
Idaula ivenuha
Zisiwa zatru zikatuha
Maore na Ndzuani
Mwali na Ngazidja
Narikeni na mahaba
Yahuvendza yamasiwa