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Sabotage des câbles de Comores Telecom I Une prime de 3 millions pour «l’identification» des auteurs

Sabotage des câbles de Comores Telecom I Une prime de 3 millions pour «l’identification» des auteurs

Société | -   Abdou Moustoifa

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Rien qu’à Ngazidja, l’entreprise publique dit avoir subi en 2022, «huit actes de vandalisme» visant ses installations, notamment les câbles. S’il refuse d’indexer un responsable, l’opérateur assure tout de même que les auteurs sont animés par «une volonté de mettre à genoux la société afin de briser son élan». Malgré tout, l’opérateur n’a aucune solution concrète pour parer à ces actes de vandalisme.

 

Les installations de Comores Telecom à nouveau «attaquées par des malfaiteurs». Lassée par cette situation, l’entreprise publique a, encore une fois, convié la presse ce lundi pour dénoncer ces actes qui ne datent malheureusement pas d’hier.L’ampleur de ces accidents «volontaires» ces derniers mois a d’ailleurs été à l’origine de cette conférence, ont précisé les trois chefs de départements qui l’animaient, hier. «Cette année, les attaques visent les câbles de Ngazidja et de Ndzuwani», a introduit, Moustoifa Said Hassane, chef du département en charge du suivi des agences commerciales.

Ce qui est étonnant, les câbles qu’utilise l’opérateur historique depuis l’installation de la FTTH ne contiennent pas de cuivre, produit très prisé par les voleurs qui les exportaient illégalement vers d’autres pays. «Avant on comprenait peut-être que les malfrats voulaient se faire de l’argent avec le cuivre. Mais la fibre optique est composée de petits fils très fins à la taille des cheveux. Donc il n’y a rien à tirer. Ils ne peuvent rien vendre. On se demande donc les raisons qui poussent ces personnes à s’en prendre à nos équipements», s’interroge, Ahamada Keldi, chef du département Roaming.

Béton démoli

Son collègue, Nasserdine Ibrahim a souligné que dans certains endroits, le béton qui protégeait les câbles a même été démoli. C’est exactement ce qui s’est passé le 11 juillet dernier à l’entrée du village de Hada, à Ndzuani. Un mois plus tard, soit donc le 30 août, vers 00h, estime-t-on, une personne a d’abord détruit la dalle d’une chambre souterraine à Bandrani avant de sectionner le câble souterrain du backbone, entrainant par conséquent l’arrêt pendant 11 heures de 8 sites GSM. Le 1er septembre, après réparation, on a récidivé avec le même modus operandi. Pire, le voleur a tout emporté même les câbles.


À Ngazidja, les actes de sabotage répertoriés s’élèvent à 8, entre février et août 2022. Parmi les villes touchées, on retrouve, Dembeni, Kafuni, Kwambani Ya Washili, Ntsaweni, entre autres. Si l’opérateur historique réitère sa volonté de toujours remplir ses missions malgré ces dommages, il rappelle en revanche que c’est surtout la population qui est pénalisée, sans oublier les impacts financiers qu’engendre ce phénomène.


Pour l’heure, aucune solution n’a pourtant pas été proposée pour lutter contre ce fléau. Après les Hitma et les enquêtes judiciaires infructueuses, Comores Telecom appelle seulement les citoyens à dénoncer les auteurs. Une récompense de trois millions sera attribuée à toute personne qui aidera les responsables à identifier les bandits. «Nous ne baisserons jamais les bras et continuerons à satisfaire nos clients et ces actes n’entameront pas les objectifs fixés par la direction «, a promis Moustoifa Said Hassane.

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