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Said Hassane Said Hachim I Une cérémonie commémorative pour honorer la mémoire du défunt

Said Hassane Said Hachim I Une cérémonie commémorative pour honorer la mémoire du défunt

Société | -   A.S. Kemba

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La séance religieuse, dirigée par le Mufti de la République, a permis de revisiter l’histoire de Said Hassane Said Hachim et de revivre l’étendue de sa personnalité. Et surtout son rôle joué dans la promotion de l’Education dans le pays, en général, et dans la region de Mbadjini, en particulier.


Une cérémonie religieuse pour honorer la mémoire de l’ancien gouverneur Said Hassane Said Hachim a été organisée, vendredi dernier dans l’après-midi à Fumbuni, sa ville natale, en présence de nombreuses hautes autorités et de personnalités du pays. On y a vu le mufti de la République, Aboubacar Said Abdillah, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bourhane Hamidou, l’ancien vice-président Fouad Ben Mohadji ou encore l’ancien président de l’île de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi.

«La mémoire d’un grand faiseur de paix »

La cérémonie commémorative, organisée à la mosquée Fukuni, a vu également la présence du directeur de cabinet chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, du ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, des anciens ministres Hassane Ahmed El-Barwane, Fahmi Said Ibrahim, Ahamada Moussa (Abi), Ibrahim Hissane Mfoihaya, des députés, des cadres, des notables, de nombreux religieux et des jeunes. Et également les fils et petits-fils du défunt.


«Il était tout pour nous, et on lui doit tout aujourd’hui», a lancé le colonel Mohamed Yahya alias Chigou pour qui «Said Hassane Said Hachim était le grand monument politique que tout Mbadjini a connu ces cinquante dernières années». Et l’officier d’ajouter : «nous commémorons la vie d’une personnalité extraordinaire qui nous a élevés, qui nous a conseillés et qui nous a toujours soutenus». La séance religieuse a servi ainsi de tribune pour «vivre» avec «l’homme » et rappeler les particularités de Said Hassane Said Hachim. Et, c’est le Mufti de la République qui montrera combien le défunt restera encore et toujours dans la mémoire des Comoriens.

«Son aura résonne encore au milieu de nous. Il a laissé un héritage inestimable. Il était un Comorien complet et parfait», a souligné Aboubacar Said Abdillah. «Il forçait le respect et restait toujours droit dans ses convictions», a ajouté le mufti qui garde «la mémoire d’un grand faiseur de paix». L’ancien journaliste Mohamed Cheikh Charif Abdallah, au nom des «charif » (descendant du prophète) et dont le défunt y faisait figure de proue à Ngazidja, a lu un poème en la mémoire de Said Hassane Said Hachim, rappelant avec nostalgie les conseils prodigués par ce dernier de son vivant.

Le rôle joué dans l’épanouissement de l’Education

«Il nous interpellait toujours à la moindre dérive verbale, nous intimait à rester toujours bienveillant à l’égard de tous sans exception», a-t-il souligné. L’assistance a, par ailleurs, eu droit à un rappel historique des bienfaits de Said Hassane Said Hachim, le rôle qu’il a joué dans l’épanouissement de l’Education, surtout dans la region de Mbadjini. L’ancien directeur général de l’Institut universitaire des technologies, (Iut), Elhadj Mohamed, expliquera que l’Education était «le combat» de Said Hassane Said Hachim durant toute sa jeunesse.

«C’était son combat de vie, je dirai même sa raison d’être, et même sous le poids de l’âge, il ne cessait de le répéter à chaque fois que cela était nécessaire pour sensibiliser les cadres sur l’importance de l’Education dans un pays» L’enseignant brossera «la personnalité» du défunt, «son audace» et «son intransigeance» face à ce qui porte atteinte «au sacré et à la dignité des gens». Elhadj Mohamed citera les écoles primaires ouvertes dans la région de Mbadjini à partir des années 1950 : Fumbuni, Ouziwani, Mohoro, Dembeni, Malé, Bandamadji la Domba, Niumamilima, Ntsinimoichongo, entre autres.

«Il a œuvré en faveur de l’ouverture progressive des niveaux des cours et la multiplication continue du nombre de classes», a-t-il rappelé, soulignant «l’inestimable service que Said Hassane Said Hachim a rendu au pays et à sa region avec des milliers de cadres formés et qui sont aujourd’hui au service de l’Etat ».


L’ancien ministre des Affaires étrangères, Fahmi Said Ibrahim, très proche et adepte connu du défunt a loué «les qualités humaines» de Said Hassane Said Hachim et surtout «son humilité, son patriotisme, son attachement à l’humanisme pur et sa fidélité à ses convictions profondes». Devant des medias sociaux du Sud, l’avocat a loué «le comportement digne et droit » de celui qui fut son père spirituel. «Qu’Allah lui accorde toute sa miséricorde», a conclu Fahmi Said Ibrahim.

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