«Une importante quantité de faux billets a été saisie, 302 billets de 10.000 francs et 443 autres de 50 euros. Les coupures ont été déposées à la Banque centrale des Comores, qui est la détentrice de ce genre de produits et une information judiciaire est ouverte». Cette déclaration est celle du procureur de la République, Mohamed Abdou tenue ce mercredi 3 juin lors d’un point de presse dans son bureau situé à Moroni.
En effet, il y a un peu moins de 10 jours, la police nationale a mis la main sur des faux billets de banque. L’affaire a été révélée cette semaine. L’enquête suit son cours et elle connait une nette évolution. «L’auteur principal présumé serait déjà connu et a des antécédents judiciaires», a fait savoir le parquetier. «La personne activement recherchée s’appelle Nadjim, le juge d’instruction s’apprête même à lancer un mandat d’arrêt à son encontre», a précisé Mohamed Abdou.
Le dénommé Nadjim se trouverait encore sur le territoire national, selon le conférencier. Le procureur de la République est formel. «L’auteur présumé n’a pas eu le temps de mettre les faux billets en circulation», a-t-il- il affirmé. L’enquête déterminera les voies et moyens utilisés dans cette opération de contrefaçon «Nous savons par exemple que la méthode utilisée était artisanale et le lieu de l’opération une simple cabane mais nous cherchons à savoir comment le produit utilisé, pour fabriquer les fausses coupures d’argent, s’est retrouvé ici et quelle est sa provenance», a indiqué le procureur de la République.
Par ailleurs, même si l’enquête n’en est qu’à ses débuts, il n’est pas exclu que l’affaire ait des ramifications avec des réseaux internationaux. «On verra selon l’évolution de l’enquête mais compte tenu de la présence de devise étrangère, en l’occurrence des billets de 50 euros, cela peut supposer qu’il y a des ramifications à l’international», a concédé le directeur national de la sûreté du territoire, Abdel-Kader Mohamed.
A noter qu’en cette période de crise sanitaire, des malfaiteurs s’organisent pour perpétrer des infractions. «Des bandits profitent du fait que toute notre attention soit portée sur la bataille engagée contre la Covid-19 pour commettre leurs forfaits. D’où par exemple l’augmentation des cambriolages, de certains actes de délinquance en cette période de couvre-feu», a alerté le chef de la police. Il a, par ailleurs, ajouté que les patrouilles nocturnes étaient renforcées pour lutter contre les brigandages. Une importante quantité de drogue a été également saisie par la police nationale.
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