Le Réseau national femme et développement (Rnfd) a tenu, le jeudi matin 16 octobre, une conférence de presse à l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture pour annoncer l’ouverture officielle de la première édition du Salon de la mode et de l’innovation textile aux Comores, prévue du 22 au 26 octobre 2025 à l’Alliance française de Moroni. Sa présidente, Amina Housseine Dahalane, a dévoilé les grandes lignes de cet événement inédit dédié à la valorisation du savoir-faire textile et artisanal du pays. « Le salon verra la participation de douze stylistes comoriens, dont deux viendront de Ndzuani et un de Mwali », a-t-elle annoncé.
Initialement pensée comme une rencontre d’envergure internationale, rassemblant les pays de la région de l’Océan indien, cette première édition se tiendra finalement dans un format national. En cause : un manque de financement et l’absence de partenaires économiques capables de soutenir le projet à hauteur de ses ambitions. « Nous avions besoin d’environ 15 000 à 16 000 euros pour organiser un salon international. Faute de moyens, nous avons dû revoir notre objectif. L’édition sera donc nationale, avec un budget estimé à 3 000 euros », a expliqué Mme Dahalane.
Selon la présidente du Rnfd, l’organisation avait sollicité plusieurs institutions et partenaires financiers, sans grand succès. À ce jour, seule l’Uccia a officiellement apporté son soutien. « Le Rnfd prévoit de s’autofinancer, en partenariat avec l’Uccia et en collaboration avec les artisans comoriens », a-t-elle ajouté, tout en saluant la mobilisation de ces derniers.
Malgré les difficultés, l’équipe organisatrice reste déterminée à faire de cet événement une vitrine nationale du talent comorien, en mettant à l’honneur la créativité, l’innovation et le potentiel du secteur textile. Mme Dahalane a toutefois exprimé un certain regret concernant les stylistes venus des autres îles, qui devront financer eux-mêmes leur déplacement pour participer au salon. « Les stylistes venant de Ndzuani et de Mwali prendront en charge leurs billets à cause du manque de moyens financiers. C’est une situation regrettable, mais nous tenons à ce que leur talent soit représenté », a-t-elle dit.
Le Rnfd espère que cette première édition nationale posera les bases d’un futur rendez-vous régional, capable d’attirer les créateurs de toute la zone de l’Océan indien.