Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a ouvert officiellement hier mercredi 27 août au Palais du peuple, la troisième édition du Salon de l’entreprise Bik (Business investir Komor) 2025 en présence du président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou, des membres du gouvernement, du gouverneur de l’île de Ngazidja, Ibrahim Mze Mohamed, du gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Dr Younoussa Imani, du président de l’Uccia, Chamsoudine Ahmed, de nombreux représentants d’organisations internationales et de patrons d’entreprises.
Le président de la République a, dans un bref message en Shi Komor et en français, appelé à promouvoir la culture entrepreneuriale dans le pays, défendant les opportunités non encore explorées et qui pourraient, selon lui, servir de catalyseur pour stimuler les innovations dans de secteurs encore vierge. « L’investissement est possible aux Comores. Nous avons le talents, les ressources et une jeunesse dynamique », a-t-il souligné. Pour lui, le gros du travail consiste d’abord à inciter les jeunes à croire en leurs capacités «en leur donnant les moyens d’innover » pour pouvoir «bâtir un Etat moderne, un pays émergent, une nation prospère et solidaire ».
Félicitant les organisateurs du salon, citant le ministre de l’Economie, Moustoifa Hassani Mohamed, et la directrice générale de l’Anpi, Nadjati Soidiki, et les partenaires de l’évènement, Azali Assoumani a invité les acteurs, à tous les niveaux, à accélérer la cadence des réformes pour créer les conditions d’un environnement favorable à l’investissement, ajoutant que cela consiste d’abord à «simplifier les procédures, ouvrir l’accès aux financements et aux crédits, moderniser notre fiscalité et soutenir surtout l’innovation ». À l’entendre, les actions devraient permettre d’inciter encore davantage les investissements et montrer que les Comores sont «une terre d’opportunités où ceux qui osent et qui croient à ce pays peuvent réussir».
Un premier panel de discussions
Au début de son message, le chef de l’Etat est revenu sur l’impact de certains programmes engagés dans le pays. « Les projets réalisés et ceux en cours d’exécution sont visibles, ils créent des emplois, stimulent la productivité et donne confiance en l’avenir. Que ce soit dans l’agriculture, le tourisme, la culture et l’information ou le numérique», a-t-il souligné, tout en reconnaissant que «50 ans après, nous devons aller encore plus loin » en termes de soutien à l’investissement productif.
Azali Assoumani estime que «le temps est venu de changer de modèle» de construire «un Etat qui agit et accompagne » et où «le secteur privé devient le moteur de la croissance».
Il ajoute : « Nous devons croire en nous-même. (…).Transformer nos acquis en prospérité partagée. (…). Nous avons posé les bases du développement… nous devons encourager nos entrepreneurs, donner à notre jeunesse les moyens d’innover et créer un climat d’affaire compétitif et transparent » mais aussi travailler pour « une économie portée par des entreprises intégrées dans son environnement régional et internationale ». Des stands et des exposants ont attiré une foule importante à l’entrée du Palais du peuple. (Lire page 4).
À noter que le premier panel de discussions a été ouvert hier par le chef de l’Etat et portait sur la thématique générale du salon thème «50 ans d’indépendance : Investir aujourd’hui, transformer demain». Le ministre de l’Economie, le chef du bureau de l’Union européenne à Moroni, le Centre islamique de développement du commerce à l’Organisation de la conférence islamique (Oci), les patrons de Moroni Terminal, Yas et Exim Bank ont eu des échanges nourris sur l’investissement aux Comores. Nous y reviendrons en détails dans nos prochaines éditions.