En clôturant le salon des entreprises, le président de la République n’a cessé de plaider en faveur d’une jeunesse prête à «prendre en main son destin» et surtout un Etat qui saura prendre «les mesures appropriées» pour accompagner le secteur privé et ceux qui sauront prendre le risque d’investir, soulignant «l’importance du Salon Business in Komor 2025» qui doit être une «plateforme de rencontres entre jeunes porteurs de projets, entrepreneurs et investisseurs».
Pour le chef de l’Etat, le salon des entreprises doit «mettre en avant les atouts des Comores» et parvenir à créer les synergies nécessaires à la transformation des secteurs stratégiques et à l’atteinte des objectifs que vise le gouvernement tels que « l’autosuffisance alimentaire grâce à une agriculture modernisée», une «autosuffisance énergétique par le développement des énergies renouvelables» et enfin une «autosuffisance productive à travers une économie compétitive et intégrée régionalement».
‘’Des partenariats noués’’
En faisant le tour des stands (lire notre précèdent bulletin), Azali Assoumani a noté «les avancées» et surtout «l’audace» de nombreux jeunes qui, par leurs talents et les solutions qu’ils apportent, dans divers domaines, pour améliorer les conditions de vie des citoyens, commencent «à croire en eux» et à se frayer un chemin dans le monde de l’entreprise. Secteur agroalimentaire, nouvelles technologies, télécommunications, produits cosmétiques Made In Comores, le salon a livré le secret de nombreuses innovations souvent méconnues par le grand public mais qui illustrent l’existence, selon des participants, «des talents bien réels» et «des jeunes à soutenir» pour «devenir le moteur de nos dynamismes économiques à venir». Pour l’Anpi «cette visite présidentielle témoigne de l’importance accordée à l’entrepreneuriat, à l’innovation et au dynamisme de nos entreprises».
Le salon BIK 2025 a enregistré « 223 exposants, 6350 participants inscrits dans la plateforme et 18.500 visiteurs », selon les organisateurs qui annoncent, par ailleurs, des partenariats noués et surtout «des annonces d’investissements» faites en marge de l’évènement, citant notamment l’accord de principe donné par une banque djiboutienne, la Saba Bank Djibouti, prête à ouvrir une filiale aux Comores et dont une «phase réglementaire avec la BCC» est en cours pour concrétiser cette ambition. L’on apprend aussi la disponibilité affichée par «IST Dar Turkey» pour ouvrir une «unité industrielle de conditionnements des produits de la mer et pour l’export» mais aussi l’annonce faite par «AGL Group» pour des travaux «d’agrandissement du quai du port de Moroni» avec un investissement annoncé de «250 millions d’euros à mobiliser».
D’autres annonces pourraient intervenir «dans les semaines et mois à venir» selon toujours les organisateurs qui estiment que les retombées peuvent être mesurées dans la durée « en raison des partenariats noués » grâce aux rencontre Business to Business (B2B) mais qui demanderont «un temps de négociations, de formalisation et de consolidation». En tout, quatre tables rondes, quatre panels de discussions et d’autres séances d’échanges interactifs ont rythmé le salon des entreprises BIK 2025.
Des réflexions nourries sur le modèle de développement du pays, l’amélioration du climat des affaires, les innovations à opérer pour être en phase avec les ambitions de l’émergence du pays, un tour d’horizon sur les atouts, les obstacles et les solutions à l’investissement ou encore la politique d’insertion professionnelle des jeunes a eu lieu, complété par l’intervention de nombreux entrepreneurs, jeunes créateurs, patrons de groupes ou représentants d’organisations partenaires au développement comme la Banque mondiale (BM), l’Union européenne (UE) ou l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) qui, tour à tour, durant les trois jours, ont fait part de leurs expériences personnelles en matière de créativité et d’immersion dans le monde du business.
Le salon a tiré ses rideaux par des exposés faits par des jeunes entrepreneurs en herbe et «la clôture du programme Saroumaya» qui met en avant les talents de nombreuses femmes entrepreneures comoriennes. L’on assistera ensuite à la traditionnelle cérémonie de remise de cadeaux à des lauréats (entreprises et start-ups) qui se sont distingués par leurs innovations et solutions, que ça soit dans la transformation agroalimentaire, le tourisme, les nouvelles technologies, entre autres. L’Anpi a bouclé le salon en beauté en honorant «trois lauréats start-ups week-end» sur «les 56 jeunes et entreprises sélectionnés» dans l’ensemble des quatre îles mais aussi les partenaires qui ont appuyé le salon et les sponsors qui ont accompagné l’évènement.
Le ministre de l’Economie, Moustoifa Hassane Mohamed, prononçant, en tout et pour tout, le mot de clôture, a rendu hommage à l’Anpi, aux exposants, aux entrepreneurs, aux partenaires et aux sponsors du salon avant de gargariser la réussite du salon. «Nous avons eu l’occasion de constater la vitalité de notre économie. (…). Ce salon a été une véritable vitrine de la diversité et du potentiel de notre tissu économique. Nous avons assisté à des rencontres fructueuses. Des partenariats se sont noués, des collaborations se sont initiées. C’est précisément la raison d’être de ce type d’évènement : créer de synergies, bâtir des ponts et ouvrir de nouvelles perspectives», a conclu le ministre.
A.S.Kemba