Le premier salon des entreprises a pris fin jeudi dernier au Palais du peuple. Avant la baisse des rideaux, Komlink, un groupe d’échanges d’entrepreneurs en ligne, a présenté, dans l’après-midi de ce jeudi, certains de ses adhérents avec leurs travaux. A l’occasion, la fondatrice de cette plateforme, Marouata Hadji, a saisi l’occasion pour expliquer à l’assistance ce qu’est Komlink. “Nous sommes un groupe d’entrepreneurs originaires de l’archipel des Comores.

Komlink est née de notre volonté de nous réunir pour faire grandir nos projets respectifs tout en faisant germer une autre culture entrepreneuriale à impact au sein de la diaspora”, a-t-elle indiqué, ajoutant que cette union n’est que le début d’une belle aventure devant mener à de “riches projets en commun”. Marouata Hadji a également cité les cinq valeurs de cette plateforme, à savoir la transmission et le partage de l’héritage que les entrepreneurs ont reçu en éveillant la conscience entrepreneuriale. Il y a également la culture de l’excellence et de la transparence, mais aussi la bienveillance et le rire ensemble. “Notre mission est de créer une synergie autour de l’entreprenariat. Nous tenons aussi à promouvoir notre vision d’un entreprenariat à impact et à accompagner la jeunesse et les jeunes entrepreneurs”, a fait part Marouata Hadji, montrant qu’actuellement le groupe compte à peu près 70 entrepreneurs adhérents.

70 entrepreneurs adhérents

Plusieurs entrepreneurs de la diaspora ont présenté leurs parcours et montré l’intérêt d’avoir un tel groupe d’échanges. On peut citer ainsi Maher qui a présenté le projet intitulé “Communauté des entrepreneurs”.Il profitera pour évoquer les particularités comoriennes notamment “la capacité à se lier et communiquer avec n’importe qui dans le monde”. Pour lui, le commerce n’a pas frontières, ni langue, ni civilisation. “Il demande uniquement la confiance”, a-t-il précisé. De son côté, Maoulida Amiriade, un expert-comptable mahorais, a présenté sa filière et a, lui aussi, pensé sur la construction d’un modèle économique viable de la création d’entreprises. Comme pour Sandra, un coach pour des entrepreneurs résidant à Maurice, il faut accompagner les performances des entrepreneurs.

À son tour, Ben Amir Saadi interviendra et fera part de son parcours, notamment son début avec le magazine qui avait pour objet de tisser des relations entre les comoriens de la diaspora en France, à Marseille en particulier.Puis suivra Nadjoua Isabelle Saïdou, résidant à Genève, qui définira l’entrepreneuriat social, mais également Chouayib Mmadi de Mwezi Waliya qui présentera son travail de préservation de la technique artisanale, notamment dans le secteur de la bijouterie. Enfin, il y a eu l’architecte Nadia Moussa et le linguiste Ahmed Mohamed Chamanga qui présenteront le premier projet de Komlink, intitulé “Le Petit Kamusi”. Il s’agit d’un dictionnaire illustré comprenant quatre langues : le Shikomori, le français, l’arabe et l’anglais. “Cet ouvrage assure la transmission d’un héritage et s’adresse à l’ensemble des générations et plus particulièrement à la jeunesse”, a-t-elle expliqué. Pourquoi ces quatre langues ? On répondra que le Shikomori est la langue maternelle, le français est langue officielle de communication, l’arabe est celle de l’islam et l’anglais comme langue du commerce.