En pleine saison des litchis, Moroni et d’autres régions du pays voient se multiplier un phénomène de plus en plus incontrôlable : les écorces de litchis jonchent rues, marchés, écoles et lieux de transport. De nombreux citoyens expriment leur inquiétude et appellent à une prise de conscience collective pour préserver la propreté de la capitale. « Les gens qui achètent les litchis ne font pas attention. Ils mangent et laissent par terre les écorces et les noyaux », déplore Chabani M’madi. Selon lui, cette habitude a un impact direct sur l’image de la ville et sur l’environnement. Il appelle chacun «au civisme» et «au respect des lieux publics», et suggère également aux vendeurs de «se doter de sacs poubelles pour mieux gérer les déchets».
Moina Hairia Soilihi abonde elle aussi dans ce sens, et rappelle que les déchets ne se limitent pas aux coques de litchis. «On voit partout des feuilles contenant des débris d’arachides, des bouteilles plastiques et des boissons. Ce n’est pas bon de laisser par terre n’importe quelle ordure», soutient-elle. Elle encourage la population à patienter jusqu’à leur retour à la maison ou à utiliser de petits sachets pour jeter les déchets consommés.Les autorités municipales multiplient de leur côté les initiatives pour faire face à ce problème. Mourad Hassani, délégué chargé de la voirie à la mairie de Moroni, rappelle «les efforts continus des agents de nettoyage», et annonce « l’installation prochaine de poubelles publiques, notamment à la Gare du Nord et à la Gare du Sud. «Le maire Omar Mohamed compte pour renforcer la salubrité dans la ville, installer des poubelles dans plusieurs zones de la capitale. Nous faisons tout pour que Moroni reste propre et prospère», assure-t-il.Alors que le tourisme et l’image de la ville sont affectés par cette négligence, les autorités et la population sont appelées à conjuguer leurs efforts pour instaurer un véritable réflexe de civisme et de propreté dans la capitale.
