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Santé publique-Médicaments de la rue I L’Anamev confirme «l’absence» des huit médicaments toxiques

Santé publique-Médicaments de la rue I L’Anamev confirme «l’absence» des huit médicaments toxiques

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Aucun des huit médicaments pédiatriques toxiques n’a été identifié aux Comores. Cette déclaration intervient des suites de l’enquête faite par le service d’inspection de l’Anamev et des directions régionales de la santé dans les structures formelles et informelles. Dr Abdillah Fatihia exhorte la population à faire attention aux médicaments vendus dans les boutiques et marchés.

 

L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a émis, début octobre, une alerte sur des produits médicaux pour quatre médicaments contaminés identifiés en Gambie après avoir causé la mort de 66 enfants. Depuis, une enquête a été ouverte et a révélé quatre autres médicaments pédiatriques. Dans un entretien accordé samedi 26 novembre dernier aux deux quotidiens nationaux, la cheffe de service Inspection de l’agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) Dr Abdillah Fatihia a fait savoir qu’après l’alerte de l’Oms, l’Anamev a lancé une enquête pour savoir si ces médicaments auraient pu d’une manière ou d’une autre entrer dans le pays.
La technicienne de l’Anamev a rassuré qu’actuellement aucun de ces produits pédiatriques n’a été identifié sur le sol comorien, expliquant que ce sont des médicaments courants utilisés contre la toux, le rhume, et la fièvre. Elle soulignera qu’il n’y a aucune garantie que d’ici deux mois, ils ne seront pas identifiés dans le secteur informel, précisant aussi ce qui différencie ces sirops-là des autres.

L’Etilen glikol et le Dietilenoglicol

"Les agents toxiques qui sont dans ces médicaments sont des ingrédients habituellement utilisés dans la fabrication des médicaments. Il s’agit de l’Etilen glikol et le Dietilenoglicol. Dans un médicament, on a une partie vraiment qui guérit et une autre qui est là pour donner la forme afin que nous puissions en prendre. Ce qui se passe, c'est que les ingrédients qui donnent la forme sont en surdosage dans ces médicaments-là, et ça cause la mort", a-t-elle fait savoir, indiquant que des
effets toxiques qui résultent de leur prise: on peut citer des vomissements, diarrhées, des manifestations au niveau psychologiques et neurologiques, des troubles visuels et des manifestations rénales y entraînant des lésions en moins de 5 jours. Dr Abdillah Fatihia a indiqué que ces médicaments toxiques sont fabriqués dans la région sud-est asiatique, et peuvent également venir des pays de la région est-africaine. Elle a exhorté les citoyens à ne pas utiliser les médicaments du secteur informel, insistant que la vigilance doit être de mise.

Un manque de personnel et d’équipements

Dans le même ordre d’idées, Dr Abdillah Fatihia a fait part de la stratégie à adopter pour lutter contre ces médicaments-là. Selon elle, «on doit renforcer la surveillance au niveau des frontières, fouiller les bagages à l’arrivée des passagers, inspecter les frets renforcer, de façon accrue le secteur informel en luttant contre la vente dans les marchés des produits pharmaceutiques», a-t-elle énuméré avant de préciser que cela demande «l’implication de plusieurs entités à savoir, la douane, et l’inspection générale puisque le service d’inspection de l’Anamev n’a que 3 agents».


Dr Fatihia regrette le fait que le pays ne dispose pas d’un inspecteur générale de santé. «L’Anamev n’a pas de laboratoires contrôle et qualité. On est dans l’impossibilité de faire les plus basiques des analyses. Mais ce que nous faisons, on regarde où les génériques ont été fabriqués et où ils sont utilisés. Si on a des génériques produits en Inde mais utilisés dans les pays de l’Union européenne, on les autorise ici. Le cas contraire, on le met sous soupçon directe», a-t-elle fait savoir précisant qu’ils se mettent ensuite en contact avec ceux qui ont fabriqué ces médicaments-làn

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