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Saïd Hachim est mort. Le football a perdu un serviteur dévoué

Saïd Hachim est mort. Le football a perdu un serviteur dévoué

Société | -   Maoulida Mbaé

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L’amour du ballon rond l’avait conduit jusqu’à la présidence de la fédération de la discipline, aux années 1990

 

La localité de Shuani, le ministère des Finances et le monde du football ont organisé, dimanche dernier, une prière en la mémoire de l’ancien président de la fédération du football, Mohamed Saïd Hachime, mort dans son lit d’hôpital à Madagascar.


Douanier de formation, Mohamed Saïd Hachime était avant tout, un passionné du football et un amoureux du beau jeu. Il était, à ce titre, un fervent supporter de l’équipe nationale du Brésil. «Dès qu’on voyait Saïd Hachime se pointait à son bureau avec le maillot de la sélection brésilienne, on se disait qu’il y a un match ce jour-là ou que le brésil avait gagné la veille. En 2002, au lendemain de la victoire du Brésil en finale de la coupe du monde, il était venu au travail, le sourire aux lèvres, avec la tenue complète du brésil, flanqué du No 9 de son idole Ronaldo, et a fait le tour du ministère pour saluer tout le monde», se rappelle un cadre du ministère des Finances où le défunt a été contrôleur financier.


Autre club de cœur de l’ancien directeur général d’El Maarouf – qui l’attirait par son jeu spectaculaire, ce fut l’Union sportive de Zilimadjuu à l’époque d’Abdallah «Nyanya», qui, avec ses coéquipiers, avaient régné sans partage sur le football local.

Intégrité

Toutefois, son affection allait, particulièrement, à l’équipe de son village natal, Chouani club. Le défunt se mettait entièrement à la disposition du groupe en prenant en charge les déplacements des joueurs, entre autres services.Cet amour du ballon rond le conduira jusqu’aux plus hautes responsabilités des instances du football local, et jusqu’à la présidence de la fédération, aux années 1990. L’ancien receveur de douane s’y était investi sans réserve, à en croire ceux qui l’y avaient côtoyé. Parmi eux le directeur des sports, Izdine Ben Ali Mohamed, qui qualifie feu Saïd Hachim de parfaitement intègre : «sa grande honnêteté, il a su la prouver dans les instances du football national qu’il a eu à diriger. Un jour, alors qu’il était président de la commission d’homologation, il a préféré sacrifier son poste plutôt que de devoir cautionner une injustice», a-t-il fait savoir. Selon Izdine Ben Ali Mohamed, Saïd Hachim avait fait partie de ceux qui ont installé les bases de la fédération que le président Salim Tourki a héritée.

La Culture aussi

Le défunt était par ailleurs un homme de Culture. En effet, en plus du football, il s’était investi dans les associations culturelles de Shuani, notamment l’orchestre musical Negro style au sein duquel il prenait plaisir, de temps en temps, à chanter une chanson dont il était lui-même auteur et compositeur.
Mais, c’est surtout son altruisme qui l’a rendu célèbre, particulièrement auprès des élèves de son village qui devaient se rendre à l’école à Moroni. C’est ainsi, que sa 404 bâchée avait, en permanence, de la place pour ce beau monde qui se rendait au Lycée Saïd Mohamed Cheick.

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