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Sch- Pétrole lampant I Les files d’attente devant les stations-services en question

Sch- Pétrole lampant I Les files d’attente devant les stations-services en question

Société | -   Nazir Nazi

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Après la réunion organisée il y a six mois, une nouvelle rencontre a eu lieu hier à la Sch entre les responsables de l’entreprise publique et les patrons des stations-services au sujet de la présence massive des jerricans jaunes devant des stations.

 

Les stations-services sont-ils vraiment à sec ? C’est du moins la question que l’on peut soulever à la veille du mois sacré «Ramadhwani». Se procurer un litre du pétrole-lampant reste un vrai parcours du combattant. Pourtant, le produit est fortement consommé pendant ces trente jours. Ce phénomène des jerricans, qui dure assez dans les stations, ne laisse pas indifférents, les dirigeants de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch). Une note, signée hier, mardi 13 avril, a été remise aux chefs des stations-services et points de vente agréés, lors d’une réunion au sein de la société d’Etat.


Le patron de la Sch, Mgomri Oumara a tenu à rappeler la réunion, organisée il y a six mois, et qui était consacrée à la même problématique. «La présence massive des jerricans jaunes devant les stations a presque duré plus d’une année alors que nous n’avons pas subi de pénurie des produits pétroliers. Les stations-services se transforment en une société des hydrocarbures car leurs clients sacrifient les citoyens en vendant le litre du pétrole de 450 francs à 1.000 francs», regrette-t-il, dénonçant un bénéfice de 100% pour les détaillants pendant que le gouvernement, à travers la Sch, le vend à 250 francs.

Retrait de l’agrément

Ladite note vise, selon le directeur général de l’établissement public, à éviter la flambée du prix du litre et à éviter les points de vente sans agrément. «Dans le but de lutter contre la spéculation, de plus en plus croissante sur les produits pétroliers, il est formellement interdit aux stations-services et aux points de vente agréés de délivrer, sous peine de retrait de l’agrément, de l’essence et du gasoil dans des jerricans. Sauf en cas de nécessité avérée, plus de 10 litres de pétrole dans un jerrican pour un même client le même jour, plus de 40 litres de pétrole dans un réservoir hors-bord pour un même pêcheur le même jour», peut-on y lire.
A l’en croire, la Sch se déclare prête à lutter contre ces spéculations de sorte qu’elle envisage de recruter des agents destinés à contrôler les mouvements devant les stations-services. «Nous sommes également prêts à augmenter les points de vente pour faciliter les citoyens, à condition d’être agréé, soit à partir de mille litres», fait-il savoir.
Pour leur part, les patrons des stations-services ont saisi l’occasion pour solliciter un moratoire sur l’application de ladite note. «Il ne sera pas aussi simple pour les dix litres et revoir à la hausse cette quantité serait idéal», demandent-il auprès des responsables de la Société comorienne des hydrocarbures.

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