L’île de Mwali a été privée d’électricité durant la journée du jeudi 23 septembre. Il ne s’agit pas, cette fois-ci, de coupures prolongées dues à des révisions de groupes électrogènes ou à des travaux de réhabilitation du réseau électrique comme à l’accoutumée. Cette fois, il s’agit de gasoil que la Société nationale de l’électricité (Sonelec) s’est servi afin de faire le plein dans le groupe de marque Mitsubishi. Seulement, ledit gasoil “contenait de l’eau”, d’après le chargé de communication de la société.
Une situation qui a pénalisé plusieurs activités durant des longues heures, car il est question d’un moteur électrique qui a une capacité de production permettant d’alimenter toute l’île. Plusieurs sources ont témoigné que ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène surgit à cause de la qualité du produit de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch).
Selon Bianrifi Youssouf, chargé de communication au niveau régional et ex-directeur régional de la Sonelec, tout a commencé quand le producteur et distributeur public s’est procuré la quantité hebdomadaire de gasoil, qui est de onze mille litres, pour remplir ce groupe d’une capacité de deux mégawatts à la centrale. « Après avoir fait le plein dans le groupe, nous avons constaté que du gasoil est mélangé à de l’eau. Le groupe s’est mis aux arrêts. Nous étions obligés de changer quelques pièces comme des filtres car le gasoil n’était pas totalement clean », a-t-il expliqué.
Le patron de la communication a ainsi indiqué que la direction régionale a signalé l’incident à la Sch tout en demandant une autre quantité de gasoil, mais rien n’était fait jusqu’à 17h. « Comme nous n’avons pas pu nous servir du premier ravitaillement, nous avons utilisé l’autre quantité pour décanter et démarrer les machines. Ça a répondu heureusement. Nous avons perdu l’électricité depuis 5h du matin jusqu’à 17h», a expliqué notre source.
Incidents répétés ?
Cet incident ne date pas seulement de ce jeudi, selon l’ex-directeur régional de la Sonelec qui confirme que ça se reproduit lorsque les produits de la “Sch sont directement déchargés dans les locaux de leur société à l’aide des tuyaux reliés au bateau”. « Quand le bateau décharge hors du port de Bwangoma ou quand les agents de la Sch se contentent du fond de cuve nous rencontrons souvent ces problèmes.
Et quand il en manque au niveau de l’île, le même problème peut survenir à cause des pressions », a constaté le chargé de communication de la Sonelec à Mwali. Du côté la Société comorienne des hydrocarbures, Al-watwan a tenté hier d’entrer en contact avec le patron de la société d’Etat, par tous les moyens de communications entre 11 heures à 15H, en vain. Le directeur général de la Sch n’a pas réagi à nos nombreuses tentatives d’entrer en communication avec lui.
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