Le ministère de l’Agriculture, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et l’ambassade de France ont organisé, jeudi 18 novembre, dans la matinée à l’hôtel Retaj, la deuxième réunion du comité de pilotage du projet de renforcement des capacités des centres ruraux de développement agricole (Crde). Les participants devraient prendre «des décisions opérationnelles fortes» à quelques mois de la clôture du projet.
Les trois centres ruraux de développement économique (Crde) de Dimadju, Tsembehu et Fomboni sont les bénéficiaires directs de ce projet «porteur d’espoir et de progrès», d’après ses promoteurs. Ces derniers ont loué la collaboration constante des partenaires techniques et financiers ainsi que les acteurs gouvernementaux du secteur, notamment le ministère de l’Agriculture, l’Institut national de recherche de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement (Inrape).
La coordinatrice technique du projet Reca-Era, Ahmed Abdallah Wassila, a, pour sa part, fait savoir que dans les régions estimées climato-intelligentes, des Crde ont été sélectionnés pour bénéficier du projet de renforcement des capacités et de réhabilitation, lequel permettra aux centres ruraux d’être autonomes concernant les techniques culturales beaucoup plus avancées.
Mesurer le chemin parcouru en termes de réalisations concrètes
L’assistant représentant chargé de programme au bureau Fao, aux Comores, a, de son côté, montré que deux points importants font l’objet de ce deuxième réunion de comité. «Nous allons discuter, dans un premier temps, en équipe puis partager avec les parties prenantes avant de prendre la décision.
Durant les travaux, nous allons partager la situation en deux points importants : les temps de réhabilitation des Crde et la période d’exécution du projet avec ses composantes : expérimentations agricoles, gestion des ravageurs, formations, entre autres», a expliqué Ediamine Bedja. Les participants ont fait part des potentialités du pays en matière agricole.
«Les marges de progrès en termes d’activités et de productivité agricole sont en effet importantes et constituent un enjeu majeur pour pallier la vulnérabilité économique des Comores qui se traduit par une forte dépendance alimentaire aux importations et une situation inquiétante en matière d’emploi, notamment pour les femmes et les jeunes», a souligné le conseiller à la coopération et action culturelle de l’ambassade de France.
Hubert Olie s’est réjoui de la participation de représentants de tout le pays. Pour lui, cette participation traduit la dimension nationale de ce projet «novateur» qui s’articule, à l’en croire, avec d’autres programmes de la coopération française. «Je tiens à remercier chaleureusement les équipes du Mapeta et de la Fao», a-t-il déclaré, évoquant «la pertinence» du projet Reca-Era «ambitieux à entrainer la mobilisation de toutes les parties prenantes qui souhaitent donc aujourd’hui pouvoir mesurer le chemin parcouru en termes de réalisations concrètes».
Hubert Olie a rappelé qu’un projet a été adopté en 2019 et la mise en œuvre a été confiée à la Fag et financée par l’embrassade de France à travers le Fonds de solidarité pour les projets innovants (Fspi) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères française.
Moinourou Moindjie