La direction nationale des ressources halieutiques (Dnrh), à travers le projet “Reefish” organise un atelier de formation sur la lutte contre la pêche illégale dite (Inn) et sur la sécurité maritime. La coordinatrice locale de ce projet porté par l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), Nisssiat Monjoin, le secrétaire général du ministère de la pêche, Said M’madi Bacar, des représentants des localités bénéficiaires du projet ont été présents à cet atelier.
“Les initiatives et les financements des bailleurs des programmes de lutte contre les méfaits liés au secteur de la pêche ne seront plus bénéfiques sans l’engagement des pêcheurs eux-mêmes. Car seuls les pêcheurs pouvaient mettre un terme aux méthodes et pratiques nuisibles à la pêche”, dixit Said M’madi Bacar. Selon lui, avant de faire intervenir l’armée et d’autres structures pour sanctionner et réprimander les acteurs de ces types de pêches, les habitants riverains des localités des pêcheries devraient jouer le rôle de surveillance de leurs zones d’interventions respectives.
Le coordonnateur national du projet “Reefish” fera savoir que trois localités sont les bénéficiaires de ce projet sur l’ensemble des îles. Mohamed Nourdine Said, citera Male à Ngazidja, Barakani à Mwali et Moya à Ndzuani comme “des localités pilotes” du programme de lutte contre la pêche illicite et la promotion de la biodiversité marine. “Comme à Male, un accord de partenariat sur le respect et la protection des méthodes de lutte contre la pêche illicite et non réglementée sera signé entre des responsables des associations des autres localités, la Dnrh, la gendarmerie nationale en présence d’un représentant de la Fao”, a-t-il expliqué. Des comités de surveillance formés par des communautés côtières ont été mis en place et surveillent les zones de récifs 24h sur 24h.
Une des bénéficiaires du projet, Youssouf Amina, a salué le projet “Reefish” qui vise à lutter contre la pêche illégale en accompagnant les acteurs à tous les niveaux. “Le respect de la lutte contre la pêche interdite permettra de contrôler les zones riches en ressources halieutiques pour améliorer la pêcherie et accroitre la chaine des valeurs pour favoriser l’autosuffisance en ressources halieutiques. Les habitants de Male en particulier changent pratiquement leurs pratiques quotidiennes de pêche pour l’intérêt et le respect de l’environnement marin”, conclu-t-elle.