Les activités de pêche reprennent à Male ya Mbadjini. L’annonce a été faite au cours d’une cérémonie solennelle organisée la semaine dernière dans la localité en présence du préfet de la région et du directeur de la pêche, pour ne citer que ceux-là. Le platier récifal de Male était resté fermé depuis novembre dernier pour sa mise au repos et permettre ainsi la reproduction et la croissance des poissons.
Mercredi 22 février, la réouverture et la reprise des activités de pêche ont été ordonnées par les autorités en présence de représentants de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) qui avaient apporté assistance aux acteurs de ce projet. Cette reprise d’activités entre dans le cadre du renforcement de la résilience des communautés des pêcheurs autour des récifs coralliens dans la partie africaine de l’Océan Indien (Kenya, Madagascar, Maurice, Seychelles, Comores).
La conservation du Parc national Cœlacanthe à Male
Il s’agit d’un plan soutenu également par des autorités de l’Etat venues apporter leur soutien aux promoteurs. «La coopérative des pêcheurs de Male a pris les choses en main quant à cette fermeture et je salue son courage», a déclaré le préfet de la région de Mbadjini-Est, Toihir Said. Ce dernier met en garde certains pêcheurs qui font usage de mines dans les zones de pêche. «Cela va à l’encontre de la gestion durable maritime», a-t-il informé.
A noter que d’autres projets devraient être engagés dans cette localité. «Sachez que le président Azali et moi avons discuté d’une possibilité d’ouvrir un hôtel ici», a confirmé le préfet. Ce dernier demande ensuite à la coopérative des pêcheurs de Male de poursuivre ses efforts visant à assurer une pêche durable et responsable. «Cela permettra de donner un sens à ce projet et assurer des activités de pêche durable».
Toujours dans ce projet, la préservation d’espèces comme le cœlacanthe dans les zones de pêche a été évoquée. «J’appelle toutes les localités côtières depuis Salimani Hambu jusqu’à Male à participer massivement à la gestion durable de la pêche. Et je profite cette occasion pour préciser qu’un appui de notre institution est toujours disponible au profit de tous», a affirmé le conservateur du Parc national Cœlacanthe (Pnc, basé à Malé), Ahmed Youssouf.
Autrement dit, à travers l’accompagnement d’un fonds du gouvernement japonais et de l’assistance de la Fao, ce projet vise à sécuriser la côte notamment mais aussi «doter les pêcheurs des moyens techniques à l’exemple des outils de sauvetage pour lutter contre les disparitions de ces derniers mais aussi des fonds pour assurer la gestion durable de la pêche et améliorer les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et maritime».
Entre autres, cette fermeture de la zone de pêche a permis la reproduction efficiente des poissons. «Ceci facilitera l’évaluation des stocks en grand pompe comme le kalamaro, la langouste, le poulpe et l’entretien de la mangrove», a souligné le représentant de la Fao, Ediamine Bedja. Après la réouverture, des dizaines de poissons ont été capturés pour le grand bonheur de ces pêcheurs, après trois mois d’inactivités.
Par Nakib Issa (Stagiaire)
