L’Alliance des organisations de la société civiles des pêcheurs, membres de la Mosc se sont penché hier à l’hôtel le Retaj sur la validation d’un document de travail dont la genèse est la promotion, la protection et la gestion durable des ressources halieutiques comoriennes. Un projet bénéficiant de l’appui technique et financier de l’Ong Swiotuna dont la première phase est déjà financée à hauteur de 5 millions de francs comoriens.
Le responsable de la thématique «Pêche» des associations des pêcheurs, membres de la Mosc, Ahmed Youssouf, a fait savoir que l’objectif de ce document est de voir comment promouvoir la protection des écosystèmes marins et des océans. «Ceci dit, pousser les utilisateurs, les pêcheurs et leurs communautés à mieux comprendre l’importance, la valeur et les intérêts que l’on peut tirer de la mer et des océans si on les utilise durablement. C’est pour cela qu’on va signer ce protocole d’accord de cogestion qui va entrer dans le cadre de l’utilisation durable des ressources marines et la gestion efficace des écosystèmes marins», a-t-il expliqué.
Le secrétaire général du ministère en charge de la Pêche, Said Mmadi Bacar, ajoutera qu’étant un pays insulaire, «nous sommes tous reliés à l’océan et les ressources marines occupent une place importante sur la production et l’économie du pays. D’autant plus que l’océan nous fournit de la nourriture, de l’énergie et est aussi source d’emplois et de l’économie au niveau mondial, régional et national». Il annoncera, de ce fait, que «le gouvernement comorien est prêt à vous soutenir afin d’assurer une gestion efficace et durable de nos ressources halieutiques».
L’alliance des pêcheurs compte actuellement 23 localités et associations
Interrogé sur ce qui viendra après validation du document, Ahmed Youssouf a répondu que «nous allons établir une feuille de route qui tracera les premières actions à mettre en œuvre. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation, afin que ce programme soit inclusif, faire un plaidoyer auprès du gouvernement pour qu’il soutienne leurs initiatives. Et ainsi élaborer un programme de protocole de partenariat avec les autres organisations qui se trouvent dans la région afin de bien soutenir les pêcheurs en leur offrant des engins de pêche efficaces et durables. Et ainsi contribuer à l’organisation et au développement de la pêche sans oublier un programme de Planification Spatial Marine en Union des Comores».
Il se félicitera du fait que si l’alliance des pêcheurs compte actuellement 23 localités et associations, c’est grâce à «tant d’efforts» consentés et à des campagnes de sensibilisation car «on a commencé avec seulement 7 localités».Il dira espérer «étendre le programme sur l’ensemble du territoire national pour qu’ensemble, nous formions une grande coalition des pêcheurs et pouvoir ensemble défendre les intérêts du métier en travaillant en collaboration pour ainsi atteindre de meilleurs résultats». Les travaux se poursuivent encore aujourd’hui.
