Huit stations et sites de pompage et de forages d’eau ont été visités mercredi dernier par les autorités du secteur de l’eau. Certains sites sont actuellement gérés par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) pendant que d’autres sont aux mains des communautés locales. Bien que ces sites soient à foison depuis la région de Bambao jusqu’à Mbadjini, les populations ciblées par les différents projets du secteur sont loin de bénéficier de ces sources souterraines.
L’approvisionnement en eau se réduit jusqu’alors à sa simple expression. La situation se répète dans plusieurs localités où sont effectués les forages : Aucun réseau de distribution n’est mis en place alors que d’autres projets sont sur le point de lancer d’autres travaux de forage.De ce fait, le patron de la Sonede, Soundi Goulam, a énuméré des problèmes jugés «principaux et primordiaux» par l’établissement public devant le ministre de l’eau. Selon lui, le problème d’énergie se pose dans les sites de pompages.
«Malgré le fait que la centrale solaire soit installée à Fumbuni, nous avons du mal à faire fonctionner nos infrastructures hydrauliques. Le solaire n’arrive pas à faire les tourner. Il est urgent d’équiper nos sites de groupes électrogènes pour pouvoir relever les défis», a-t-il insisté.Autres soucis : Soundi Goulam a cité le défaut d’adduction et d’extension du réseau existant bien que les «vastes» projets ne manquent pas dans le secteur. «Il est temps de se concentrer sur la mise en place du réseau et des réservoirs au niveau des sites où les forages sont au rendez-vous. Au lieu de procéder à une multitude de forages, pensons à acheminer ces sources vers les populations ciblées», a-t-il estimé.
Manque de concertation
Le directeur général est encore revenu sur le problème foncier ainsi que la vétusté du réseau de distribution existant dans son secteur. Selon lui, la société d’Etat continue à payer mensuellement des propriétaires de certains terrains et a du mal à finaliser le dossier foncier bien que le nouveau code de l’eau ait souligné les 50 mètres de rayon au profit de la Sonede.«Certains propriétaires de terrain manifestent une volonté favorable à une entente pendant que d’autres se montrent durs ou ne se déclarent pas pour permettre de lancer des discussions.
C’est pourquoi des bailleurs restent sceptiques sur un quelconque investissement»,a-t-il regretté.A son tour, le ministre de l’Eau, Ali Ibouroi, a constaté que les responsables des projets et ceux de la société d’Etat n’ont pas l’habitude de se communiquer. «Le besoin de se concerter au niveau du secteur de l’eau s’affiche. Tous ces techniciens visent un seul objectif qui est d’alimenter le pays en eau. Et continuer de travailler en solo ne facilitera pas nos missions respectives», a-t-il remarqué.