Le ministère de l’Agriculture, à travers la Direction générale de l’élevage, et en collaboration avec le Projet de résilience des systèmes alimentaires aux Comores (Fsrp), a organisé, Samedi 17 mai à l’hôtel le Retaj, un atelier pour la réactualisation et la validation du code de l’élevage. L’objet est de faire en sorte que le cadre juridique de ce dernier soit adapté aux réalités comoriennes et répond également à la norme internationale. Les autorités compétentes ont tenu à l’occasion de souligner l’importance de l’élevage qui représente un pilier important de la sécurité alimentaire, du développement socio-économique et de la résilience des communautés rurales aux Comores.
Toutefois, l’on observe que le secteur reste confronté à de nombreux défis, notamment l’absence d’un cadre juridique structurant les contraintes sanitaires, le manque de réglementation sur les pratiques du métier de l’élevage, ainsi que les difficultés majeures d’accès aux services vétérinaires et à l’alimentation animale.
C’est ainsi que la secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, Abdoul Kader Saadia, a fait savoir que la validation de ce code constitue une étape historique pour les Comores, car ce serait la première fois que le pays se doterait d’un cadre juridique cohérent, moderne et adapté aux réalités locales en matière d’élevage.
Promouvoir la sécurité alimentaire
«Ce texte est le fruit d’un travail rigoureux participatif et inclusif, rassemblant l’ensemble des dispositions nécessaires relatives à l’encadrement, à la promotion, à la régulation et à la professionnalisation du secteur», a-t-elle soutenue. Et d’ajouter que ce code n’est pas simplement un document administratif. Il est, selon elle, une vision globale stratégique pour l’avenir de l’élevage du pays. «L’ élevage souvent sous-estimé, est pourtant un pilier de notre économie rurale qui fournit des revenus à des milliers de familles, qui contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et qui joue également un rôle important dans la préservation de nos traditions culturelles», a expliqué Abdoul Kader Saadia, avant de saluer le travail «remarquable» effectué par les experts et techniciens du domaine, ainsi que les partenaires internationaux, notamment la Banque mondiale dans le cadre de la contribution et l’élaboration de ce code.
Pour sa part, le docteur Nahouza Mohamed Hassane, un des responsables du projet Fsrp, a indiqué que ce code qui va être validé s’inscrit dans une dynamique régionale portée par la Cedeao et financé par la Banque mondiale. Il vise à l’en croire, à promouvoir la sécurité alimentaire face aux chocs climatiques extrêmes, économiques et sanitaires. «L’objectif de la validation de ce document est de fournir un cadre juridique légal national au secteur de l’élevage et à la profession de vétérinaire ainsi que tout ce qui va avec ce domaine», a-t-il insisté.
Docteur Nahouza Mohamed Hassane a également précisé que cet atelier demeure une étape cruciale pour ce processus de validation, car on va présenter la version provisoire du code élaboré et cela va permettre de recueillir les observations, les commentaires ou amendements de tous les parties prenantes «afin de pouvoir renforcer l’appropriation du texte par les acteurs du secteur et pour la validation du contenu final du code en vue de son adoption officielle ».
De son côté, le consultant national, Maître Azad Mze, a félicité le gouvernement pour avoir mis en place ce processus de création de code de l’élevage pour s’aligner aux réalités locales et internationales. «Cet atelier reflète l’engagement du gouvernement comorien à doter le pays d’instruments législatifs modernes et adaptés aux réalités locales pour le développement économique durable en structurant le domaine de l’élevage au bénéfice des éleveurs et consommateurs Comoriens », a-t-il indiqué rappelant que l’élevage était pratiqué avec des conditions et méthodes classiques.