La semaine Ohada Comores a pris fin samedi dernier au Golden Tulip par la cérémonie de clôture de la réunion technique des présidents des commissions nationales Ohada (Cno) sur l’uniformisation du droit international privé dans l’espace. Cette rencontre qui marque la clôture d’une semaine d’activités intenses était, pour le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, de saluer «la qualité et la richesse des travaux» réalisés pendant ces six jours.
Cette richesse en activités se caractérise par une formation en comptabilité et stratégies de recouvrement des créances, dispensée au profit des experts comptables, organisée parallèlement avec le séminaire sur les modes alternatifs de règlement de différends enjeux et opportunités pour les entreprises, destiné au magistrats, aux auxiliaires de justice et aux banquiers et cette réunion technique en vue de réfléchir sur l’uniformisation du droit international privé.
Un droit commun dans les 17 pays de l’espace Ohada
Au sujet de cette réunion dont l’objectif est de parvenir à une uniformisation du droit international privé dans l’espace Ohada, le ministre de la Justice a soutenu que pendant ces trois jours de travaux, les consultants et experts ont concentré leurs réflexions sur des termes consensuels afin d’aboutir à un droit commun dans les 17 pays de l’espace Ohada. «Vous avez réuni vos réflexions, vos savoir-faire et expériences pour l’intérêt de notre organisation. Nous prenons acte de vos travaux et témoignons notre gratitude pour avoir élaboré ce travail qui sera soumis au conseil des ministres pour validation afin qu’il devienne un outil qui va protéger les investisseurs économiques des pays membres», a-t-il déclaré.
Au terme de son intervention, Djaé Ahamada Chanfi est revenu sur le souhait émis par le secrétaire permanent, Sidibi Emmanuel Darankou de voir un jour, le droit Ohada étendu sur l’ensemble des 55 pays du continent. De son avis, cela ne doit pas rester dans la phase de souhait seulement. «Si l’organisation réussi à atteindre cet objectif, cela ne fera que renforcer davantage le continent qui aspire à avoir une monnaie unique, une zone économique de libre-échange et tant d’autres choses qui ont tendance à renforcer l’unité africaine», affirme le ministre. Selon lui, l’uniformisation de ce texte, d’abord au sein de l’espace Ohada, ne fera que renforcer l’Etat de droit économique, financier, politique et les droits de l’homme.
Par rapport à cette vision panafricaniste de l’organisation partagée par le Garde des Sceaux et le secrétaire permanent, le directeur des Affaires juridiques de l’Ohada, Alexis Ndzuenkeu, a déclaré au cours de cette cérémonie de clôture que l’Afrique peut compter sur lui (Djae Ahamada Chanfi). «Pendant ces trois jours, vous avez passé en revue les rapports des consultants et ce qui est à retenir est que vous vous êtes penché pour l’intérêt de l’état de droit économique. Nous avons mille et une raisons pour revenir aux Comores», a-t-il souligné.