Le président Azali Assoumani a lancé ce 5 juillet, « la Semaine du Numérique » qui entre dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Télécommunications et de la société de l’Information à l’Institut universitaire de technologie (Iut). C’est devant les membres du gouvernement, du corps diplomatique et de différentes sociétés et agences qui travaillent dans le secteur que le chef de l’Etat Azali Assoumani a déclaré que « l’Afrique ne doit pas louper la révolution numérique ». Il a par ailleurs dévoilé le thème de la Journée mondiale des télécommunications qui est « le renforcement des capacités des pays les moins avancés grâce aux technologies de l'information et de la communication ». Et de poursuivre en exhortant les Africains, « à ne pas rater le virage numérique, étape incontournable pour leur développement ».
Le chef de l’Etat assure que « l’Union Africaine, dont nous avons l’honneur d’assurer la présidence, est parfaitement consciente de cette situation, puisque la grande majorité des pays la composant, font malheureusement partie des moins avancés ». Pour lui, le continent doit se garder de « rater la révolution en cours, visant à transformer le monde, après avoir manqué la révolution industrielle, il y a plus de deux siècles. Ainsi, l’organisation par notre pays, de la semaine du numérique sous le thème "Les Comores au cœur de l’Afrique à l’ère du Numérique" va de pair avec cette Journée des Télécommunications ».
« Des investissements considérables sur le secteur »
Le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner les investissements du gouvernement dans le domaine. Il a cité « la fibre optique » mais aussi le « câble sous-marin 2Africa, qui va multiplier par 20, la capacité actuelle du câble Eassy, passant de 26 Giga à 500 Giga », pour la connexion.Le chef de l’Etat a appelé tous les partenaires, les entreprises du secteur du numérique et les organisations de la société civile pour qu’ils travaillent en synergie afin de « renforcer les capacités des ressources humaines, grâce aux technologies de l'information et de la communication ».De son côté, le directeur général de l’Autorité nationale de régulation des Tics (Anrtic), Saïd Mouinou a démontré l’évolution du secteur toute en demandant l’appui de tous pour développer le numérique aux Comores.
« Revoir les prix à la baisse »
Le président de l'Association comorienne des technologies de l'information et de la communication (Actic), Hamidou Mhoma, a salué les efforts du gouvernement dans le secteur. En revanche, il a demandé à renforcer la couverture et à revoir les prix. « Nous encourageons les opérateurs de télécommunication à mutualiser leurs moyens techniques pour une meilleure couverture du pays. Quant à l’accessibilité liée au coût, nous considérons qu’il faut revoir les prix à la baisse pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à internet, devenu aujourd’hui un produit de première nécessité au même titre que l’eau, le riz et la farine ». Il a défendu l’importance de développer les compétences numériques au sein des populations. Hamidou Mhoma propose à cet effet « des programmes de formation, d'échanges de bonnes pratiques et de partenariats avec les secteurs privé et académique ». Il va jusqu’à proposer « d’introduire l’alphabétisation numérique dès l’école primaire plus particulièrement, la classe de CM2 ».