La direction générale de la Caisse nationale de retraite a convié, samedi dernier à l’hôtel le Retaj, les établissements affiliés à la caisse à une réunion de travail destiné à repenser l’avenir de la caisse et le système de solidarité sociale. Il s’agit, selon la directrice générale de la boite, d’une réunion de sensibilisation sur le système de retraite. Dans son intervention, Charif Assiata a tenu à remercier les participants pour leur présence, sachant que toutes les sociétés invitées ont toutes répondu présentes.
La patronne de la caisse a souligné que la retraite est une opération de long terme, définie en trois phases, à savoir une phase de constitution (37 ans à 41 ans), une phase de constitution de pension vieillesse (10 ans à 20 ans) et une phase de veuvage (10 ans à 20 ans). “La retraite est une promesse sur plus de 60 ans, donc une opération de long terme”, a-t-elle précisé.
Charif Assiata a également saisi l’occasion pour rappeler à tous les participants que la caisse de retraite est la seule institution qui s’occupe des risques de vieillesse, d’invalidité et de décès (Vid) aux Comores depuis 1962. “C’est une institution de protection sociale”, a-t-elle fait savoir avant de montrer sa mission première qui est de collecter les cotisations des affiliés pour les reverser aux pensionnaires, à travers un système par répartition. “La Caisse gère trois régimes, c’est-à-dire, les fonctionnaires, les non-fonctionnaires et les parlementaires. La caisse compte actuellement 21.930 affiliés dont 13.006 agents la Fonction publique et 8.924 agents issus des établissements du secteur privé.
Les pensionnaires sont à 5.249”, a étalé la directrice générale de la caisse de retraites insistant sur ce système intergénérationnelle. Mettant l’accent sur la cotisation, la patronne de la caisse a appelé tous les établissements d’Etat et privés à ne pas négliger leurs cotisations, car le système veut que les cotisations des actifs collectées durant une année N servent immédiatement à financer les pensions versées à la collectivité des retraités durant la même année . “Ce régime crée une forte solidarité intergénérationnelle sans faille, sinon les retraités n’ont aucun droit.
Cela veut dire que l’équilibre dépend directement de l’évolution des cotisations et des pensions, et son fonctionnement doit donc être adapté aux évolutions démographiques et économiques”, devait-elle expliquer avec des chiffres à l’appui. Pourquoi la caisse de retraites des Comores n’arrive plus à honorer ses engagements chaque mois ? Dans sa réponse, la patronne de la caisse a mentionné les difficultés qu’elle rencontre tous les mois dans le cadre du paiement des pensions, notamment les dépenses qui sont toujours plus élevées que les cotisations encaissées.
Par exemple, en 2020, la cotisation est 1,597 milliards, tandis que le décaissement au trésor est de 1,220 milliard, or la pension s’élève à 1,694 milliards. C’est ainsi, que la directrice de la caisse appelle toutes les sociétés à comprendre le système de retraites et à honorer le paiement de leurs cotisations. “L’on doit instaurer une culture sur la périodicité des paiements des cotisations au sein des sociétés, en faire le paiement des cotisations une culture comme le paiement des autres dettes et prendre en charge les carrières de l’ensemble de leur personnel sans exception aucune”, a-t-elle insisté.