Le directeur de cabinet du chef de l’Etat, devant les journalistes s’est, par ailleurs, prononcé sur l’étrange évasion d’un franco-comorien admis pour de soins au Service de santé militaire (Ssm). Abderrahmane Mourad s’est évadé de l’hôpital militaire de Moroni, dans la nuit du 26 juillet. La Gendarmerie nationale a aussitôt lancé, dimanche 27 juillet, un avis de recherche, expliquant que le détenu en fuite était soupçonné de «trafic de drogue dure» présumé. Mais son évasion a fait l’objet de nombreuses interrogations dans l’opinion jusque dans les rangs des membres du gouvernement.
«Comment ce trafiquant s’est-il évadé dans une salle de soins », s’est interrogé le patron de la Défense, évoquant «la légèreté et même la complicité» présumées de l’agent en charge de sa garde. «Ce policier est actuellement aux arrêts. Il répondra de ses actes. Nous ne pouvons pas tolérer une telle légèreté », a rappelé le directeur de cabinet. «Il faut des mesures pour élever le niveau de probité de nos agents. Et des sanctions seront prises contre tous ceux qui ont pris part à cette opération », a promis Youssoufa Mohamed Ali.
Le directeur de cabinet a dénoncé «la faible vigilance» des autorités en charge de l’affaire, pointant du doigt la justice et la Paf, se demandant comment il a pu disposer d’un document de voyage et échapper à la vigilance de nos agents aux frontières. Il ajoute : «Une personne ayant un tel profil ne devrait pas avoir son passeport en main pourquoi on ne lui a pas confisqué son passeport. Il y a eu de la légèreté, de la complicité. Nous ferons tout pour comprendre cette histoire et prendre les mesures qu’il faut ».