C’est une affaire qui fait grand bruit en ce moment. Au Service de santé militaire, l’histoire d’un médecin qui aurait été forcé par le directeur général à recevoir deux injections du vaccin Sinopharm le même jour, secoue actuellement le centre hospitalier, où se fait soigner l’ensemble du personnel des forces armées.D’après la version donnée par les proches du docteur Mondoha Maoulida, tout se serait passé le mercredi dernier, soit le 28 juillet.
Une fois au travail, un haut gradé du Service de santé militaire aurait obligé ce dernier à se faire vacciner. Mais le médecin qui est également un militaire, rentré au pays il y a quelques mois, après des années d’études au Maroc, a sorti sa carte attestant qu’il avait reçu sa dose à l’hôpital El-maarouf. Malgré la présentation d’une telle preuve,ce haut gradé du Service de santé n’aurait voulu rien entendre.
«Et a immédiatement obligé les militaires présents sur le champ à l’immobiliser pour lui faire injecter une seconde dose, contre son gré. Il a, par la même occasion, déchiré devant lui sa carte de vaccination délivrée par le centre d’El-maarouf», a dénoncé, le docteur Tadjiri Ahamada, oncle du médecin qui a relaté les faits le vendredi à Dzahadjuu Hambou, où est originaire ce jeune Lieutenant.Selon les recommandations des fabricants du Sinophram, il est vivement déconseillé de prendre deux doses de vaccin simultanément, sans respecter au moins un délai de 3 semaines.En recevant deux injections le même jour alors que le protocole l’interdit, ce médecin généraliste s’est rendu directement au Service des urgences du Cnh El-maarouf.
Multiplication des effets indésirables
Il y a passé 24 heures. Al-watwan a essayé d’avoir la version de cet officier supérieur par rapport à ces accusations qui le visent, en vain. Interrogé samedi, le médecin-chef des urgences, a, pour sa part, confirmé que son service a bel et bien pris soin du docteur Mondoha Maoulida. «Contrairement aux autres maladies à l’instar des maux de tête par exemple, il n’existe aucun protocole fixant la durée d’hospitalisation d’ un patient qui aurait reçu une double injection le même jour.Voilà pourquoi, nous l’avons gardé pendant seulement 24 heures. En tout cas, nous n’avons pas remarqué la moindre complication au cours de son séjour d’ici», a indiqué le Dr Djabir Ibrahim lorsque nous l’avions joint au téléphone vendredi 30 juillet.
Selon certains médecins, se faire inoculer deux injections de vaccin sans respecter le délai prescrit, peut engendrer différentes conséquences chez le patient notamment, des allergies, des vertiges ou d’autres chocs. Avec un risque de multiplication de ces effets secondaires. «Il n’y a pas de soubassement scientifique pour penser à un risque particulier. Toutefois, il est recommandé de prolonger la durée de surveillance post-injection. Cependant, il devra recevoir sa seconde dose 28 jours après afin de lui permettre de développer l’immunité contre le Covid-19», conclut le Dr Yves, consultant de l’Oms dépêché à Moroni, pour gérer les effets secondaires et indésirables et conséquence des médicaments. Certains membres du comité scientifique approchés disent ne pas souhaiter s’hasarder étant donné qu’il s’agisse d’un cas unique.