Le comité de pilotage du Service d’écoute et de prise en charge des enfants et des femmes victimes de maltraitance s’est réuni le mardi 8 août dans ses locaux. Ont été notamment présent à cette rencontre des représentants de la gendarmerie nationale, la Brigade des mineurs, l’Ascobef (Association comorienne pour le bien-être de la famille) et de la Direction insulaire des affaires sociales.
Présentant les différentes activités réalisées, Ahmed Saïd Ahmed, le directeur des Affaires sociales de Ngazidja a fait état de de 190 cas de violences enregistrées en 2022, dont 174 commises sur de filles et 14 sur des garçons. «Sur les 190 cas recensés, nous déplorons 138 cas de violences sur mineurs dont 133 sont sexuelles et 48 cas de femmes victimes», a-t-il précisé, soulignant que «parmi les cas de violences sexuelles, il a été enregistré 6 victimes en situation de handicap mentale dont 3 jeunes filles, 2 femmes et un garçon».
Cependant, dans leur politique de lutte contre les différents types de violences basées sur le genre, le Service d’écoute organise des rencontres avec des clubs d’adolescents. Jusqu’à présent, il en a tenu 10 au profit de 200 jeunes. Il organise aussi des ateliers de formations des clubs d’adolescents sur le leadership, les droits des enfants et leur protection contre lesdites violences. A noter aussi qu’au cours de l’année 2022, divers programmes et plateformes devant appuyer la lutte contre les violences basées sur le genre ont été lancés et mis en place. Il s’agit notamment de la plateforme numérique Shwabaha, lancée par l’Agence comorienne de coopération internationale et de l’Observatoire national initié par la gouverneure de Ngazidja. Papa Hassane, un des représentants des parties prenantes, a déploré le manque d’harmonisation des données, suggérant d’ailleurs qu’il serait mieux de renforcer les structures déjà existantes au lieu d’en créer d’autres.Le service d’écoute existe depuis 2004, et son comité de pilotage se réunit régulièrement depuis, en présence de tous les partenaires pour discuter des questions liées à l’enfance et à l’évolution de l’institution.