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Service public de l’eau I La Sonede annonce la traque des mauvais payeurs

Service public de l’eau I La Sonede annonce la traque des mauvais payeurs

Société | -   Nazir Nazi

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Après des tentatives infructueuses de recouvrement, certains clients préfèrent se servir de tout moyen pour éviter le règlement de leurs dettes. Cette fois-ci, la société d’Etat compte passer à la vitesse supérieure. Des descentes sous le contrôle de la force publique sont envisagées pour recouvrir des milliards de francs comoriens.

 

La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a convié la presse hier, lundi 26 février, pour annoncer les nouvelles mesures prises par son service de recouvrement. Les conférenciers ont révélé la situation actuelle des clients en évoquant plus précisément le cas des mauvais payeurs. Ces derniers, la plupart d’entre eux, ne cessent d’esquiver toute procédure visant à recouvrir leurs dettes après la consommation des mètres cubes d’eau.

Bien que la société d’Etat juge le prix du mètre «normal», poussant, selon elle, à une vente à perte du précieux liquide, ses abonnés sont loin de se montrer capables de régler mensuellement leurs factures.Le conseiller juridique de l’entreprise promet «des poursuites judiciaires» contre des mauvais payeurs, estimant «une volonté délibérée » de leur part de ne pas éponger leurs dettes par échéance.

Il a rappelé le code de l’eau qui prévoit l’obligation des consommateurs de payer les factures et les sanctions qui en découlent le cas échéant. «Nous avons envoyé des factures à cette catégorie de clients. Nos agents ont interpellé ces clients car ces impayés pénalisent le reste des clients. Des lettres d’interpellation leur sont envoyées. Les textes sont clairs, à consommer à payer. Après des lettres d’interpellation, nous effectuerons prochainement des descentes sous le contrôle des agents de la police», avertit-il.

Un client avec «un impayé d’un million de francs»

Le directeur commercial de l’établissement public, Chakira Maliki, a fait une brève comparaison de la situation des abonnés avant et après la scission de l’ex-Ma-mwe. Selon lui, l’on comptait onze mille abonnés dont la consommation de trois mille abonnés a été seulement facturée en matière de commercialisation de l’eau. Il précise que l’entreprise enregistre actuellement dix-neuf mille abonnés dont huit mille qui sont facturés.

«Nous avons investi sur les compteurs Sts à hauteur de 130 millions de francs, suite à un prêt bancaire, pour que la facturation et le recouvrement soient effectifs. Malgré cette volonté d’éviter les impayés, certains clients abandonnent leurs abonnements pour se ravitailler auprès des bornes fontaines publiques afin d’éviter le règlement par tranche des impayés», déplore-t-il.

Chakira Maliki révèle, en outre, que la société d’Etat enregistre des impayés qui s’élèvent à des milliards de francs comoriens. «On trouve un client, lui seul, qui comptabilise des impayés d’un million de francs. Pourtant, un mètre cube d’eau est facturé à 500 francs. Comment et combien de mois fallait-il pour qu’un tel client consomme jusqu’à des tels impayés? A-t-il réglé une facture depuis qu’il est abonné de la société d’eau», s’interroge-t-il.

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