La sixième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a débuté cette semaine au siège du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) à Nairobi, au Kenya, avec un plan ambitieux pour la semaine à venir. Les délégués se sont réunis en séance plénière et en commission plénière, et ont initié deux groupes de contact. Ces derniers visent à finaliser dix-neuf projets de résolution et deux projets de décision transmis par le Comité à composition non limitée des représentants permanents (Oecpr). La réduction de la pollution, l’arrêt et l’inversion de la perte de la nature et des écosystèmes, la gouvernance environnementale internationale, les causes profondes de la triple crise planétaire, ainsi que les questions procédurales, budgétaires et administratives font l’objet des travaux sur les résolutions.
De nombreux groupes régionaux ont salué les travaux du Comité de négociation intergouvernemental (Cni) sur un instrument international juridiquement contraignant concernant la pollution plastique, qui devrait être achevé au plus tard, cette année.
Et après… ?
L’ambassadrice Maria Alejandra Guerra, représentante permanente du Chili auprès du Programme des Nations Unies pour l’environnement, a fait savoir que moins de 10 % des déchets plastiques sont actuellement recyclés et que le secteur de l’alimentation et des boissons est responsable de 9 des 10 articles collectés. Elle a déclaré que le Chili considère la réutilisation comme essentielle car elle prolonge la durée de vie des matériaux.
La loi n°17011/AU, promulguée il y a presque quatre ans dans notre pays, et portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables, reste toujours sans effet. Le délai de six mois pour se conformer à ladite loi a expiré en avril 2018.La loi Oumouri devrait pourtant contribuer à la protection de l’environnement, étant donné les peines conséquentes prévues. Les sanctions encourues par les éventuels contrevenants vont de trois à cinq ans d’emprisonnement, accompagnés d’une amende allant de 100 000 à 10 millions de francs comoriens, ou l’une de ces deux peines.
Une des raisons avancées par plusieurs autorités pour justifier l’inefficacité de cette loi est l’incertitude concernant une production suffisante pour substituer le plastique. Cette justification est remise en question, car la production journalière locale actuelle pourrait atteindre jusqu’à 60 000 sacs non plastiques.
Après une campagne de sensibilisation, une société privée, «Non Woven Comoros LTD. Sarl», s’est équipée d’une machine capable de produire 7 200 sacs par heure. Ainsi, la capacité de production locale de sacs biodégradables pourrait atteindre 57 000 sacs sur huit heures de travail.L’Association pour le Développement durable des jeunes leaders (A2djl) possède des installations d’une capacité moyenne de production quotidienne de 3 000 sacs en papier biodégradables, avec une capacité maximale pouvant atteindre 9 000 sacs par jour.La lutte contre les déchets plastiques a été abordée lors d’une conférence de presse il y a un an. À cette occasion, Youssoufa Mze, directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Angd), a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation visant à informer la population sur les dangers des sacs plastiques. Selon lui, cette campagne devrait durer au maximum six mois, conformément à la période moratoire prévue par la loi. Cependant, la vente des sachets et emballages plastiques continue dans les marchés, ce qui suscite des interrogations quant à son maintien malgré la campagne de sensibilisation.