Le ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Cheyhane, a procédé hier mercredi, au palais de Beit-Salam, en présence du chef de l’État et du ministre de la Santé, à la signature du contrat liant le gouvernement comorien à la société chinoise China Shenyang international economic & technical cooperation corporation limited (Csyic), sur la construction du Centre hospitalier universitaire national El-maarouf.
Un bâtiment à six niveaux couvrant une superficie de 40.000 mètres carré et doté d’une capacité de 600 lits. Le futur hôpital El-maarouf est censé répondre aux normes internationales en matière de prise en charge médicale, et diminuerl es coûts onéreux des évacuations sanitaires, évalués à plus de 6 milliards de francs comoriens.
Le budget nécessaire est estimé à 26 milliards 900 millions de francs comoriens, taxes comprises. L’argent, des fonds propres, va être débloqué en trois tranches.
Il faut comprendre que c’est le contribuable comorien qui construit lui-même son hôpital. Le président Azali Assoumani lance aujourd’hui un message très fort à la population.Les Comoriens doivent prendre conscience que c’est leur argent qui est utilisé, comprendre que l’argent qu’ils injectent chaque jour dans les caisses de l’État va à la construction du pays, dit-il.
Les travaux doivent durer en tout trente-six mois. La société chinoise dispose d’un délai de deux mois d’installation du chantier. On peut donc s’attendre au démarrage des travaux courant juin. Saïd Ali Saïd Cheyhane a tenu à lever toute ambigüité quant à la disponibilité des fonds.
”Si nous ne respectons pas le contrat signé, l’entreprise est en droit de nous poursuivre. Nous n’aurions jamais signé ce contrat si les fonds n’étaient pas disponibles. L’argent est là, les travaux vont démarrer comme prévu. Si à l’avenir il y a des soucis, cela ne sera pas des soucis d’argent”, a-t-il tenu à rassurer. Il précise que jusqu’ici aucun des projets entrepris par le gouvernement actuel n’a été abandonné.