Le coordinateur national des comités de gestion du Covid-19, Houmed M’saïdié, a convié la presse samedi dernier pour faire le point sur la situation de la pandémie. Souhaitant un bon ramadhwani à tous les Comoriens, le porte-parole du gouvernement a insisté sur le respect des gestes barrières et d’autres dispositions prises ce vendredi pour renforcer les mesures anti-Covid-19. «Ces mesures sont nécessaires, ce sont les vrais solutions contre cette maladie», a-t-il souligné.
S’agissant de l’existence ou non de la maladie dans le pays, Houmed M’saïdié a répondu que selon le protocole établi par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), il n’y a pas encore de Covid-19 dans les trois îles des Comores. «La coordination tient des réunions tous les jours, le sous-comité scientifique et les responsables de l’Oms sont toujours présents, on en discute tous les jours et jusqu’à lors aucun cas n’est déclaré», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il n’y a pas intérêt à cacher le Coronavirus.
«Le gouvernement se prépare à faire face à la maladie dans l’éventualité d’un cas confirmé».
Il citera ainsi l’ouverture d’un compte spécial, de la mise en place des sites de quarantaine, et d’autres d’isolement, de l’achat du Pcr, entre autres.
Réalités comoriennes
«Des laboratoires sont déjà identifiés à Moroni et à Bambao Mtsanga pour les analyses du Covid-19 et l’on est en train de voir où peut-on installer un laboratoire à Mwali. En tout cas, d’ici à la fin du mois, on pourra dire oui ou non il y a du Covid-19 dans les trois autres îles», a-t-il expliqué. Le coordinateur des comités de gestion de la crise a fait savoir que la question du confinement est sur la table des discussions pour voir comment va-t-on procéder au confinement au cas où il sera question, sachant qu’il y a auxquelles il faut s’adapter. «Nous avons une situation économique à prendre en considération, alors notre confinement ne va pas être comme le confinement à l’européenne», a précisé le ministre. Parlant du problème des masques, Houmed M’saïdié a montré que le port du masque est obligatoire dans certains endroits, sachant qu’il existe plusieurs types de masques. «Nous avons une quantité limitée des masques, nous avons alors lancé des commandes. Nous encourageons la fabrication locale, tout en respectant les normes requises», a-t-il avancé.
Abordée en dernier lieu, la question des Comoriens bloqués en Tanzanie a fait grincer un peu les dents, sachant que certains ont été bousculés par les forces de l’ordre tanzaniennes vendredi. Le ministre a tenu à mettre de l’ordre dans les informations. «Nous dénonçons tout d’abord le comportement malsain de certains de nos compatriotes et nous n’encourageons pas de tels actes», a-t-il regretté avant de relativiser en informant que les autorités tanzaniennes ont donné leur accord et sont prêtes à accompagner les Comoriens qui sont là-bas dans leur quarantaine. «La question des hôtels a été soulevée, mais nous nous sommes mis d’accord, sachant que nous avons déjà payé une avance de 50% de ces hôtels», a rassuré le ministre, restant ferme tout de même «qu’il est impossible de rapatrier 400 comoriens sans la mise en quarantaine en Tanzanie».