logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Situation des retraités I «Nous demandons des lois à la place des textes caducs»

Situation des retraités I «Nous demandons des lois à la place des textes caducs»

Société | -   Nassila Ben Ali

image article une
Après un an et six mois de combat pour améliorer leur situation, les retraités, à travers un bilan présenté devant la presse hier, laissent entendre une lueur d’espoir. Selon les conférenciers, des promesses données laissent croire que la régularisation d’apurement de leurs pensions serait observée dès la fin de ce mois de novembre. Les retraités demandent à l’assemblée nationale de les accompagner dans ce combat en proposant des lois pour remplacer l’arsenal juridique régissant le domaine, lequel date de l’époque coloniale.

 

Après un mois et six jours, la commission du collectif des retraités a convié la presse hier, jeudi, à la caisse de retraites pour faire le bilan d’un an de combat pour la régularisation de la situation de ces derniers qui, selon les conférenciers, laisse à désirer. «Depuis le 4 octobre 2021, nous avons déclenché notre mouvement pour demander aux autorités compétentes de régulariser notre situation qui n’est pas à envier. Les retraités sont maltraités et nous avons demandé aux autorités de se mettre à l’évidence, car nous avons droit au respect de tous et la justice», a rappelé Andjib Ali Said, porte-parole du Collectif.

L’apurement de tous les arriérés de pensions

Cet ancien inspecteur des Finances interpelle les autorités qui gèrent l’administration et la caisse de retraites de faire attention car, selon lui, elles seront tenu responsables dans l’avenir et elles auront des comptes à rendre. «La situation n’épargne personne», a insisté Andjib Ali Said, soulignant l’urgence de la question avant d’évoquer les quatre points essentiels constituant les revendications des retraités. Il s’agit de l’apurement de tous les arriérés de pensions dans un délai convenable, le rétablissement des pensions, le traitement égal des retraités pour qu’il n’y ait pas de privilégiés et la revalorisation des indices des pensions selon le coût de la vie.


«Nous avons ainsi rencontré plusieurs autorités et tout le monde dit comprendre notre situation et promet de s’engager pour trouver des solutions adéquates. Avec le président de l’Assemblée nationale, nous lui avons également exposé le problème engendré par le vide juridique lié aux textes datant des années 63 et/ou 72, de textes datant de l’époque coloniale et des arrêtés. Nous lui avons demandé de s’approprier ce dossier, de proposer des projets de loi qui permettront de revoir et résoudre la question pour de bon», a fait savoir l’ancien inspecteur des Finances.


Andjib Ali Said a tout de même laissé entendre que des promesses positives quant à la régularisation des arriérés de pensions ont été prises avec le paiement de ce mois de novembre. Concernant la situation des femmes à la retraite dont les maris et les enfants ne peuvent pas percevoir des pensions après leur décès, le collectif demande une révision de cette situation. «A la caisse de retraite, nous demandons la transparence, surtout concernant le rachat après les cotisations enregistrées.

 

Nous demandons à la caisse de régler cette question avec le gouvernement car nous avons déjà payé nos cotisations», a-t-il lancé, précisant que les retraités iront jusqu’au bout de leur combat pour avoir gain de cause.En tout cas, nous avons appris en marge de la conférence avec la presse que la Banque mondiale aurait pris la charge de payer les 5 milliards d’arriérés de cotisations qui devraient être à la trésorerie. Cela veut dire que la pression des arriérés de pensions sera fortement allégée.

Commentaires