La frustration des clients de la Société nationale des postes et services financiers (Snpsf) avait atteint un point critique ce lundi, avec des centaines de personnes contraintes de patienter à l’extérieur, espérant obtenir une place pour réclamer leur dû. Une fois à l’intérieur, la situation ne s’améliore guère, car même une fois parvenus au guichet, certains sont contraints de rester debout faute de sièges disponibles. Ce traitement a été le même pour les vieux tout comme pour les jeunes.
« Le comportement de la Snpsf envers ses clients m’indigne profondément. On pourrait penser que nous sommes à leur service plutôt que l’inverse. Ces employés semblent oublier que leurs emplois dépendent de nos opérations bancaires. Sans nous, ils feraient face au chômage et à l’incertitude. Dans un contexte où seulement deux guichets sont chargés de servir une foule considérable, cette situation est tout bonnement inhumaine », s’est indigné Saïd Athoumani, l’un des clients mécontents.
À ce désagrément s’est ajoutée l’absence de tickets numérotés pour organiser les files d’attente. Les clients sont maintenant tenus d’inscrire leurs noms sur une liste, ce qui engendre des heures d’attente supplémentaires avant d’être appelés au guichet. Cette nouvelle approche a suscité de vives critiques parmi les clients.
Un agent de sécurité a tenté de justifier ce changement en expliquant que « la distribution de tickets numérotés ne simplifie pas les choses ». «Certains clients obtiennent un numéro, puis quittent les lieux pour effectuer d’autres tâches, et lorsqu’ils reviennent à la Snpsf, ils essaient de passer au guichet même après l’expiration de leur numéro. Il n’y a aucune pénurie de tickets, contrairement à ce que l’on pourrait penser. J’en ai gardés en réserve pour éviter ce problème avec les clients», a-t-il expliqué.
Mais comme si tout cela ne suffisait déjà pas, certains clients ont en outre fustigé la fermeture des guichets automatiques de banque (Gab) le dimanche dernier. Approchée par Al-watwan, une source proche de la Snpsf reconnait certains désagréments « souvent causés par des problèmes de connexion réseau» mais affirme que l’institution n’est pas en bonne disposition pour engager les investissements conséquents car « nous n’avons pas le pouvoir pour le faire ». Notre source fait ainsi allusion au plan de séparation de la Snpsf en deux entités distinctes et dont les travaux, peu communiqués, n’obéiraient pas aux standards, selon des connaisseurs du milieu bancaire.
