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Société comorienne des hydrocarbures : Le délégué du personnel congédié

Société comorienne des hydrocarbures : Le délégué du personnel congédié

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Selon Saïd Athoumani, sa note de licenciement mentionne «une faute grave», sans le moindre détail. Et de préciser que le directeur général s’en est tenu aux recommandations du procès-verbal du conseil de discipline, réuni après les premières révélations d’Al-watwan sur le partenariat avec le groupe Vitol.

 

Le torchon brûle toujours entre le directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) et le comité d’entreprise. A l’origine de ces relations difficiles, il y a le licenciement, mardi, du délégué du personnel, Said Attoumani. Depuis, l’atmosphère a viré à l’orage au sein de l’entreprise publique.

 


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Pour rien arranger, Chatur Mohamed Badaoui vient «d’interdire les réunions des agents de la société durant et après les heures de travail».  Un agent de la Sch parle ironiquement de «couvre-feu.» Pour en savoir plus sur cette crise qui risque d’affecter le fonctionnement de la société, Al-watwan a essayé d’entrer en contact avec la direction de l’établissement, en vain.

Saïd Athoumani, lui, dit que sa note de licenciement mentionne «une faute grave» sans le moindre détail. Et de préciser que le directeur général s’en est tenu aux recommandations du procès-verbal du conseil de discipline, réuni après les premières révélations d’Al-watwan sur le partenariat avec le groupe Vitol.

«Cependant, nuance-t-il, le conseil a demandé qu’une enquête soit menée pour déterminer la personne qui a remis la lettre à Al-watwan. J’ai, moi-même, adressé un courrier à la direction du journal pour qu’on puisse savoir l’auteur de cette fuite.

On ne m’a pas répondu. Pourtant, ce courrier a été envoyé à la direction générale, à la direction régionale et aux services archives des comités de Ndzuani et Mwali. Presque cinq amplifications», se défend-il.

Le délégué du personnel regrette qu’il soit non pas suspendu jusqu’à la fin de l’enquête, mais purement et simplement licencié pour une faute qu’il dit n’avoir pas commise. Le comité d’entreprise vient de saisir l’inspection du travail, la Confédération des travailleurs comoriens (Ctc) et les instances gouvernementales.

Son président demande au personnel de la Sch de garder le calme parce que «ce n’est pas par la violence que le pays connaitra la transparence. J’ai confiance en notre président quant à la bonne gestion de cette affaire. Et je sollicite les comités d’entreprise des sociétés d’Etat de continuer à contrôler, veiller sur ces sociétés. Car c’est le seul moyen d’accompagner le chef de l’Etat vers l’émergence».


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