logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Société civile I La Fadesim dénonce «le délogement forcé» de ses agents à Fomboni

Société civile I La Fadesim dénonce «le délogement forcé» de ses agents à Fomboni

Société | -   Sardou Moussa

image article une
Les responsables de l’un des principaux Ong de l’île de Mwali a fait savoir que le secrétaire général du gouvernorat, Hachim Ramiara, a signé une réquisition où il est écrit que le local qui sert abri et lieu de rencontres des associations de l’île est désormais attribué à la société Huri Money. Une note qui a suscité l’incompréhension générale dans les rangs des responsables de cette plateforme associative.

 

Le président de la Fédération des acteurs pour le développement économique et social de Mwali (Fadesim), Mouayad Salim, a convié la presse la semaine dernière pour exprimer son mécontentement et sa désolation suite “au délogement forcé” de l’Ong par la gendarmerie. “La façon avec laquelle les occupants ont été délogés n’était pas d’abord humaine. Car il n’y a eu aucun préavis. C’est inacceptable”, a-t-il dénoncé.Le chef de la Fadesim a fait savoir que le secrétaire général du gouvernorat, Hachim Ramiara, a signé une réquisition où il est écrit que le local qui sert d’abri et lieu de rencontres des associations de l’île est désormais attribué à la société Huri Money.

La Fadesim est active depuis 20 ans

“Le document ne nous a même pas été présenté auparavant. Le secrétaire général du gouvernorat nous a envoyé la gendarmerie comme si nous avons refusé de quitter”, a déploré Mouayad Salim.Le conférencier regrette en outre la mention selon laquelle plusieurs associations et bureaux de l’administration publique, notamment la Direction régionale de la Culture et des Arts, ainsi que l’antenne régionale du Cndrs, étaient logés à la Fadesim. “C’est un logement qui est donné légalement avec des papiers signés par le gouverneur actuel en 2002 et l’actuel coordinateur de l’action gouvernementale à Mwali en 2006.

 

La Fadesim a beaucoup investi dans des travaux de réhabilitation et construction. Nous avons occupé le local pendant plus de vingt ans”, explique Mouayad Salim, se disant “dépassé par le comportement” de Hachim Ramiara.Le président de la Fadesim tient à rappeler que son Ong a entreprise plusieurs actions de développement dans l’île. “Certes ces dernières années, la Fadesim n’a pas enregistré d’activités concrètes sur le terrain mais des réflexions sur des projets ont été menées en attendant des opportunités de financement”, a-t-il expliqué.


Même son de cloche pour la directrice de la Fadesim, Anrifat Charif, qui dit déplorer le comportement du gouvernorat de l’île. “Nous sommes chassés comme des malpropres, comme si nous avons pris ce local illégalement. Or, ce sont les mêmes autorités, avec Mohamed Said Fazul en 2002 et Milissane Hamdia en 2006, coordinateur de l’action gouvernementale qui nous ont donné le bâtiment avec des papiers bien signés, des actes de donation qui datent de 2002”, a-t-elle dénoncé.
Anrifat Charif dit ne pas comprendre cette décision de chasser la Fadesim alors qu’elle s’est déjà mobilisée dans le cadre de lancement du projet Facilité emploi.

 

“Actuellement, nous travaillons dans plusieurs projets des jeunes. Nous espérons ainsi recruter plusieurs jeunes si ces projets sont retenus. Et le pire, c’est que les autorités insulaires n’ont pas pensé donner un autre endroit pour loger la Fadesim”, déplore-t-elle, se demandant où seront gérés ces projets des jeunes en cas d’obtention des financements. Les structures délogées du local n’ont pas encore pris leurs matériels faute d’un autre lieu pour les aménager.

Commentaires