La Société comorienne des hydrocarbures (Sch) semble se désengager de l’endommagement des filtres et injecteurs des groupes installés dans la centrale thermique d’Itsambuni. Le directeur général de la société d’Etat sort de son silence. La Sch a été pointée du doigt après des soupçons de défaut de qualité présumé du fuel et la rupture de stock du gasoil. Oumara Mgomri affirme que ses agents distribuent la même quantité avec la même qualité du gasoil à la Société nationale de l’électricité (Sonelec).
Selon lui, il s’agit du même gasoil distribué, qui date du 17 août dernier, dans les deux centrales électriques de Vwadju et Itsambuni. Pourtant, dit-il, les injecteurs et les filtres des groupes de Vwadju n’ont pas subis le même sort. «Nous avons fait le prélèvement d’échantillon dudit gasoil et en avons analysé au sein de notre laboratoire. Les résultats ont affiché la même densité du gasoil que le certificat d’origine. Nous avions 0.816 dans le certificat d’origine et nous étions à 0.817 après cette analyse de l’échantillon. Nous nous désengageons de ce problème”, explique-t-il. A l’entendre, il s’agirait “d’une question d’entretiens et de filtres de mauvaise qualité”.
Au sujet de l’arrêt du groupe électrogène à la centrale de la Sonelec de Mwali, Mgomri Oumara précise que le système de purge du groupe a été fermé dans le cadre de la lutte contre le vol du gasoil à la centrale.
Beacher pour décharger
Et il montre que l’élimination du fluide indésirable n’a pas été effective alors que la purge doit se faire de temps à temps. «Ils ne purgent pas les groupes alors que l’utilisation du gasoil provoque la formation d’eau dans un groupe. Au lieu de donner du temps pour décanter le gasoil, ils ont démarré directement le groupe après l’avoir rempli dans le groupe. Ils ont anticipé parce qu’il n’y avait plus de gasoil dans leur groupe », regrette-t-il.
Revenant sur la rupture du gasoil au niveau de Mwali, le patron de la Sch indique que le bateau transportant les hydrocarbures pour ravitailler l’île s’est accosté au port depuis samedi 3 octobre. « Mais, il y a des difficultés de décharge qui s’imposent au niveau de notre direction régionale ainsi qu’au niveau du bateau chargé du transport. Le bateau a eu des difficultés également de décharge à Moroni avant de se concentrer sur le ravitaillement de Mwali. Au port, les conditions permettant de décharger ne sont pas réunies au port de Fomboni et on est obligé de beacher», révèle-t-il. Il ajoute que “deux cargaisons seront acheminées à Mwali pour éviter une éventuelle rupture”.