Depuis un mois, le droit de passage des marchandises ne s’applique plus qu’une seule fois, quel que soit le port d’entrée : Ngazidja, Mwali ou Ndzuani. «Auparavant, une marchandise débarquée dans l’un de nos ports était soumise à un premier droit d’entrée, puis à un second si elle devait être transportée vers un autre port du pays. Cela pesait lourdement sur la population. Aujourd’hui, cette double taxation a été supprimée, ce qui constitue un véritable soulagement, notamment à l’approche du mois sacré du ramadan», a expliqué Saïd Maoulida.
Ces nouvelles tarifications sont également « une bonne nouvelle pour les armateurs ». L’ancien tarif de 1995 a été supprimé. Pendant 30 ans, l’entrée et la sortie d’un bateau coûtaient chacune 52 000 francs en frais de lamanage. Désormais, les bateaux de moins de 35 mètres ne paieront plus que 20 000 francs, quel que soit le nombre de mouvements effectués. Quant aux bateaux de plus de 35 mètres, ils ne s’acquitteront qu’une seule fois des 52 000 francs à l’entrée.
Un droit trimestriel unique
«Avant l’unification des trois ports, chaque mouvement de bateau était facturé séparément. Aujourd’hui, nous avons simplifié les choses en instaurant un droit trimestriel unique, payable une seule fois dans l’un des ports du pays», précise Saïd Maoulida. «Nous attendons simplement la signature officielle pour mettre en œuvre ces nouvelles mesures, qui offriront un répit aux armateurs en supprimant le paiement multiple des droits trimestriels à Ndzuani, Mwali et Ngazidja».
Par ailleurs, après plusieurs incidents, dont celui d’un pétrolier qui a failli s’échouer au port de Moroni, la Scp a décidé d’acquérir un remorqueur.
Jusqu’à présent, les ports de Mwali et de Ngazidja n’en disposaient pas, ce qui oblige certains navires à louer celui de Mayotte pour plus de sécurité.
En attendant, la Scp utilise le remorqueur de Ndzuani, dont le tarif a été revu à la baisse : de 6,5 millions de francs, il est désormais fixé à 3 millions, auxquels s’ajoutent les droits de remorquage. «Ces réformes ont été mises en place pour alléger les charges de la population et des armateurs. C’est un grand pas pour la Scp », a conclu Saïd Maoulida.