Nouvellement nommé directeur général de la société comorienne des ports (Scp), Saïd Salim Dahalane vient de prendre ses toutes premières mesures, «pour le redressement de la société», en déficit budgétaire, selon de nombreuses sources. Un mois après sa nomination, le patron des ports des Comores a publié, le 8 juin, une note administrative portant respect des mesures barrières et de distanciation dans les trois entités portuaires des Comores. Cette note prévoit la mise au chômage technique de plus de trois cent agents sur l’ensemble des trois ports des Comores (port de Moroni, port de Fomboni et port de Mutsamudu).
Le directeur général de la Scp justifie cette mesure par «le caractère exceptionnel lié au contexte de la pandémie du Coronavirus qui sévit dans le monde en générale et l’Union des Comores en particulier», lesquelles mesures sont prises au niveau international et national pour faire barrage à la Covid-19. Saïd Salim Dahalani a soutenu que la direction nationale des ports a fait constater à son personnel les conséquences de la pandémie sur les activités portuaires et la diminution de leurs recettes quotidiennes.
«Ce qui fait que la direction n’arrivera pas à honorer ses engagements vis-à-vis de son personnel», explique-t-il. A part ce côté financier, le directeur de la Scp a évoqué un côté sanitaire. Il a expliqué la nécessité de respecter les mesures barrières et de distanciation physique prises par les autorités gouvernementales et sanitaires sur l’ensemble du territoire national.
Pas de licenciements…
Selon lui, l’ensemble du personnel concerné par cette note à travers les trois entités des ports comoriens sera mises en «chômage technique partiel» à compter du 10 juin et ce, jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, il a rassuré que l’ensemble du personnel concerné par cette note percevra 40% de leurs salaires de base. Mais, des sources internes au port de Moroni craignent que «cette mise au chômage technique ne soit pas déguisée en licenciements».
Une hypothèse qui n’est pas sur la table des responsables de la société. Ces derniers ont soutenu que les 300 personnes en question bénéficieront des 40% de leurs salaires, seulement pour les mois de mai, juin et juillet. «Et à partir du mois d’août, ils seront informés officiellement de la suite», a souligné notre source.