La Société comorienne des ports (Scp) a organisé vendredi, 23 décembre au port de Moroni une conférence sur la prise en charge des opérations de la petite manutention. Il s’agit plus précisément des produits locaux non conteneurisés à destination, en provenance des îles et sur l’ensemble des ports du pays. De nouvelles mesures seront appliquées à partir de l’année prochaine.
Le directeur général de la Scp, Mohamed Saïd Salim Dahalane, annonce que son institution reprend en charge les opérations de la petite manutention des produits locaux non conteneurisés. Selon lui, cette décision est prise, en vue de faciliter les échanges et de réduire les coûts des taxes portuaires entre les îles et également pour des raisons de sécurité, de sûreté.
Le patron de la Scp informe les clients que l’accès au port est strictement réglementé à compter du 1er janvier prochain. «Seules les agences agréées seront habilitées à acheminer les marchandises au port. Nous essayons de lutter contre la vie chère comme le souhaite le chef de l’Etat. C’est une solution adéquate pour faciliter la population et des biens. Ce sont des mesures qui vont nous éviter de gaspiller une ou deux journées successives pour l’envoi d’un simple paquet», s’explique-t-il.
«Tarifs outrancièrement fixés»
Les autorités portuaires rassurent que ces initiatives prennent en compte l’esprit du projet initié par l’Union européenne sur la certification des ports de la région en matière de sûreté et suivant des dispositions du code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (Ists). Mohamed Saïd Salim Dahalane précise ensuite que les dépôts et les retraits des marchandises se feront désormais à l’agence.
Il indique, sans plus tarder, que les chargements et déchargements des marchandises à bord ou à quai seront effectués par les agents de la Société comorienne des ports (Scp). «Les opérations de groupage de marchandises et de recouvrement, les frais seront assurés par les agences agrées. Ces dernières doivent avoir des agréments et taxes réglés pour pouvoir travailler avec la société des ports», insiste-t-il.Par rapport aux impacts qui peuvent être occasionnés suite à l’application de ces nouvelles mesures, le directeur général de la Société comorienne des ports reconnait que des tarifs sont outrancièrement fixés par certaines agences.
Toutefois, «une commission spéciale sera bientôt mise en place pour homologuer lesdits prix. Elle sera composée de plusieurs représentants du ministère des Transports, des Finances, de la société des ports. Il est important de différencier les frais douaniers et des frais portuaires. D’ailleurs, nous ne taxons plus les conteneurs concernés par ces mesures», avance-t-il.