Depuis le 11 mai dernier, Mohamed Saïd Salim Dahalani, précédemment secrétaire général du ministère des Postes et Télécommunications et des Transports, devient le premier directeur général de la société comorienne des ports (Scp). Cette nomination fait référence à la loi N°13-011/Au, relative au statut de la Société comorienne des Ports, promulguée par le décret N°18-141/Pt du 14 décembre 2018.
Selon le nouveau directeur général de la Scp, le président de la République a, depuis son accession à la magistrature suprême en 2016, engagé un processus de fusion des sociétés d’État Il a rappelé que lors de la crise séparatiste qui avait frappé le pays, certaines sociétés nationales étaient tombées sous le joug de l’ancien président de l’île de Ndzuani, Mohamed Bacar, qui avait placé toutes les sociétés nationales sous le monopole de l’île.
Mohamed Saïd Salim Dahalani a cité le cas de l’énergie avec la Ma-mwe à Moroni et Eda à Mutsamudu, ou l’Aimpsi à Ngazidja et Wani Ndzuani et l’Epam à Ndzuani et Apc à Ngazidja. Le gouverneur avait le contrôle de toutes ces sociétés à Ndzuani, pendant qu’à Ngazidja toutes ces sociétés étaient sous les directives de l’Union. «Et depuis 2016, le président Azali Assoumani a engagé une politique de fusion de ces sociétés d’États en commençant par la fusion de la Mamwe et l’Eda pour former la Sonelec et la Sonede. L’Aimpsi, l’aéroport de Wani et de Bandarsalama pour constituer la société dénommée Aéroports des Comores (Adc). Et cette fois-ci avec l’application de la loi de 2013 mettant en place la société comorienne des ports en lieu et place de l’Apc, l’Epam et le port de Mwali avec une seule administration et une même politique», a-t-il indiqué.
Le plus grand hub maritime régional
Le nouveau patron de la Scp a fait part des trois principales missions confiées par le président de la République. Il a cité «l’installation de la nouvelle société au sein des trois ports des îles avec un seul statut du personnel et un règlement intérieur unique». Il citera également «la centralisation des états de salaire avec une seule administration». Ensuite, suivra l’étape de redressement de la société «pour devenir une entreprise publique capable de s’autofinancer». Dans cette étape, le directeur général compte assainir la gestion des trois ports, «pour les offrir une administration exemplaire et garantir toute la sécurité maritime» aux principaux partenaires du secteur. «Seule la sécurité maritime peut attirer les investisseurs étrangers et les gros transporteurs à s’intéresser des Comores», reste-t-il convaincu.
Enfin, suivra la phase des investissements dans les infrastructures portuaires, avec lesquels l’État, avec ses partenaires, compte faire du port de Mutsamudu, «le plus grand hub maritime régional devant le port de Maurice». Mohamed Saïd Salim Dahalani soutient qu’en investissant dans les infrastructures portuaires, «l’Union des Comores peut concurrencer l’île Maurice avec sa position géostratégique et le port de Mutsamudu peut devenir le port d’éclatement de la région Océan indien et pourquoi pas de l’Afrique de l’Est».
Comptant sur l’accompagnement du gouvernement, le nouveau directeur de la Scp compte relever ce défi pour donner aux ports des Comores leur place dans la région. Ancien directeur du port, ancien capitaine de port, ancien chef mécanicien du port et précédemment secrétaire général du ministère des transports, Mohamed Saïd Salim Dahalani n’est pas un étranger du secteur maritime. C’est un connaisseur du domaine, qui a passé toute sa carrière majorité dans le secteur maritime. «Réussir ce pari ne demande qu’une volonté et une détermination loin de la politique politicienne», a-t-il indiqué.
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.