L’affaire de la cargaison de ciment de la société Makas, dont le déchargement posait problème au port de Mutsamudu, serait en passe d’être résolue dès ce jeudi, à en croire Afretane Issoufa, le ministre de l’Aménagement du territoire, assurant l’intérim de celui des transports. Celui-ci se trouvait hier mercredi à Ndzuani, en vue de résoudre ce malentendu qui oppose la société commerciale et le manutentionnaire du port de Mutsamudu, Asc (Anjouan stevedoring company). Le ministre Afretane Issoufa a expliqué qu’avant son départ à l’étranger, son collègue des Transports, Djae Ahamada lui a demandé de “venir faire un état des lieux du cimentier”.
Venu donc rencontrer les responsables de la Scp (Société comorienne des ports) et de l’Asc, ces derniers lui “ont présenté la situation”, comme quoi le cimentier est arrivé au port de Mutsamudu le 30 novembre 2020. Le bateau a passé 16 jours au quai et a déchargé environs 1500 tonnes. L’affréteur, Makas, trouvait ce rythme de déchargement trop lent : en effet, à cette allure, les 9 000 tonnes de ciment en vrac qui se trouvaient à bord auraient pu mettre trois mois à être déchargés ! Ce qui aurait pu générer une perte financière énorme à l’affréteur.
Cette affaire a valu à Asc toutes sortes d’attaques virulentes sur les réseaux sociaux. La compagnie de manutention est notamment accusée d’avoir expressément fait poireauter le cimentier. Le ministre Afretane Issoufa explique toutefois les raisons de cette mésaventure : “comme les bateaux de conteneurs sont prioritaires, alors à chaque fois qu’il en arrivait un, le cimentier, qui est un vraquier, devait aller attendre en rade jusqu’à la fin de l’opération du porte-conteneur avant de pouvoir revenir à quai. Ensuite, il déchargeait en une seule rotation, de 7 heures à 14 heures”.
7 heures à 21 heures
Selon toujours le ministre, un compromis a toutefois été trouvé, qui fait que dès ce jeudi 17 décembre, le déchargement se fera en deux rotations, de 7 heures à 21 heures, mais bien entendu la charge des heures supplémentaires reviennent à l’affréteur. Ainsi, “500 tonnes pourront être déchargées par jour, sous réserve des conditions météorologiques, et du paiement d’une taxe environnementale”, et “le déchargement pourra ainsi se terminer dans une dizaine de jours”.
Il faut noter que, en dehors du fait que le port de Mutsamudu n’accueille plus de vraquier depuis déjà plusieurs années, la société Makas a surtout pris de gros risques à faire venir du ciment en vrac en plein mousson, car à tout moment le déchargement peut être interrompu à cause de la pluie.