La national fishing company va-t-elle être ressuscitée ? Depuis sa liquidation il y a près de trois ans, la société nationale comorienne de pêche a fermé ses portes. Mais la nomination d’un nouveau patron à la tête de cette entreprise fruit de la coopération comoro-qatarie pourrait donc relancer les activités.
Les actionnaires comoriens
En effet dans un décret en date du 3 février, le président Azali Assoumani a choisi Ali Abderemane Chamsoudine comme administrateur général de l’entreprise. Ce dernier qui est également membre permanent du secrétariat de suivi de la conférence des partenaires au développement des Comores (Cpad), aura comme seul objectif de remettre sur pied l’usine de pêche.
Cette société est l’un des fruits de la conférence de bailleurs de Doha, organisée en mars 2010. Elle a été créée pour soutenir et accompagner le secteur de la pêche aux Comores. Mais, faute de laboratoire de contrôle de qualité, l’usine sise à Vwadju avait dû mettre la clef sous le paillasson. La rupture des relations diplomatiques avec le Qatar et le carton rouge infligé au gouvernement comorien par l’Union européenne n’ont pas aidé la société à reprendre ses activités lesquelles avaient débuté depuis le mois de mars 2017.
Détenue majoritairement par des actionnaires étrangers : 71% pour le Qatar et 8.51% pour la partie comorienne, l’entreprise a été liquidée. Les détenteurs des capitaux comoriens avaient récemment entamé une procédure pour récupérer leurs avoirs. Mais l’Etat a repris le dossier en main et annonce des perspectives de relance des activités.
On ignore le niveau des négociations. La nomination d’un administrateur signifie-t-elle que le processus de liquidation a pris fin ? Difficile de le savoir. En tout cas, les autorités assuraient que des investisseurs étrangers étaient prêts à reprendre l’usine mais que rien ne pouvait être fait tant que la liquidation ne serait pas achevéen