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Soldes de l’Aïd-el fitr à Moroni I Entre effervescence commerciale et grogne des vendeurs ambulants

Soldes de l’Aïd-el fitr à Moroni I Entre effervescence commerciale et grogne des vendeurs ambulants

Société | -

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À l’approche de l’Aïd, les commerçants ambulants de Moroni dénoncent “les tarifs élevés imposés par la mairie” pour occuper l’espace public. Celle-ci justifie ces montants par des besoins d’assainissement.

 

L’effervescence des soldes à la fin de ce mois de ramadan se mêle à un sentiment d’injustice chez les vendeurs des rues de Moroni nord, alors que la capitale se prépare à célébrer l’Aïd-el fitre. De nombreux commerçants ambulants expriment leur mécontentement face aux tarifs imposés par la mairie pour l’occupation des emplacements temporaires. «Nous ne sommes là que pour quelques jours, et la mairie ne nous facilite pas la tâche avec des prix élevés pour des petites parcelles», s’est indigné Youssouf Abdou, vendeur originaire de Moya qui juge les tarifs imposés par la mairie “excessifs” pour une période aussi courte.

L’assainissement de la ville

Il a souligné que les commerçants doivent faire face à des dépenses supplémentaires pour s’adapter aux conditions rudimentaires de leurs emplacements. Un sentiment renforcé par plusieurs collègues, notamment Hamida Mohamed, marchande dans les trottoirs de Magoudjou : «La mairie nous taxe l’équivalent d’un mois pour moins de deux semaines. 12 500 francs, c’est trop !».

Les commerçants estiment que les tarifs ne tiennent pas compte de la réalité de leurs activités saisonnières et de leurs contributions à l’économie locale. La mairie, de son côté, se défend et justifie ces tarifs. Karim Mmadi, superviseur des marchés de Moroni et responsable des activités spéciales ramadan, a expliqué que les tarifs sont fixés à l’avance et varient chaque année. «Ce n’est pas nouveau.

L’année dernière, le prix était de 15 000 francs. Cette année, nous l’avons revu à la baisse pour alléger un peu la charge aux commerçants. Nous sommes arrivés à 12 500 francs», a-t-il dit, ajoutant que les recettes récoltées servent à financer le nettoyage et l’assainissement de la ville avant l’Aïd, avec l’aide de volontaires.Il a également saisi l’occasion pour annoncer que la route reliant le stade Ajao à Volo-volo restera ouverte cette année, grâce à un accord conclu avec le ministère de l’Intérieur, et que les stands ont été installés de manière à libérer la voie. «Avec le ministère de l’intérieur, nous sommes convenus que cette route restera ouverte. Nous avons installé des stands un peu partout pour libérer la voirie. Personne ne doit s’installer au milieu de la route et gêner la circulation», a conclu Karim Mmadi.

Youssef Abdou

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