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Sonede-Bornes fontaines I Les agents en guerre contre le gaspillage de l’eau

Sonede-Bornes fontaines I Les agents en guerre contre le gaspillage de l’eau

Société | -

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Le dispositif consiste à identifier les bornes fontaines, les règlementer et leur assurer une meilleure hygiène. Pour ce faire, les responsables de tous les sites abritant des bornes fontaines ont jusqu’au 15 mai prochain, pour se présenter à la Sonede, faute de quoi, “la borne fontaine en question pourrait être soumise à une fermeture”, a fait savoir le directeur régional, Chakira Maliki.

 

La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) décide mettre de l’ordre dans l’usage des bornes fontaines, c’est du moins la mesure qui a fait l’objet d’une conférence de presse hier matin. Après trois ans d’activités, la Sonede lance “une campagne de sensibilisation sur la règlementation des bornes fontaines”. En ville, comme partout ailleurs, nombreux de ces sites sont en proie à des actes que la Sonede considèrent quelque peu déplacés, lavages de voitures, de motos ou encore lessive.

D’autres sont tout simplement délabrées, abandonnées, au grand dam des habitants de ces quartiers, villes ou villages.Pour mener à bien cette lutte, le premier chantier qui attend les responsables de la Sonede, c’est l’identification des lieux où sont implantées ces bornes fontaines.

Lutter contre le gaspillage de l’eau

Car, pour l’heure, “il n’existe aucune enquête qui permet de déterminer combien de bornes fontaines nous disposons, nous avons même, parfois, deux à trois dans un même quartier, alors qu’il existe des quartiers qui n’en ont aucun”, a déclaré Chakira Maliki, directeur régional de la Sonede.Cette répartition inégale devra conduire, tantôt à une réhabilitation, tantôt à un aménagement des bornes fontaines.


Toutefois, ces travaux seront menés “conjointement par la Sonede et les responsables des quartiers”, précise un communiqué distribué à l’occasion de la conférence. Car oui, la Sonede prévoit de mettre, au cœur des travaux, les habitants des lieux bénéficiant de l’approvisionnement de l’eau potable qu’elle distribue. Ainsi, les responsables de tous les sites abritant des bornes fontaines ont jusqu’au 15 mai prochain pour se présenter à la Sonede, faute de quoi, “la borne fontaine en question pourrait être soumise à une procédure de démantèlement”, devait préciser Chakiri Maliki.


Et, Moustakim Ibrahim Mouhalide, chargé de communication de la Sonede, d’ajouter que “chaque borne fontaine doit être pourvue d’un chef à joindre en cas d’urgence”. Face aux actes précités là-haut qui affectent les bornes fontaines, leurs responsables “auront ensuite la responsabilité de veiller à l’entretien quotidien des installations ainsi que l’instauration d’un comportement responsable pour les usagers”, selon toujours le communiqué.


Passé ce cap, les responsables de la Sonede et les responsables désignés discuteront, ensemble, des voies et moyens à déployer pour parvenir à un but commun, “un meilleur approvisionnement en eau potable”. Moustakim Ibrahim Mouhalide précisera que cette campagne ne devrait en aucun cas revêtir un aspect d’intimidation, mais plutôt de “conscientisation”.


Interrogé sur la question des problèmes d’eau qui secouent actuellement certaines régions comme celle de Hambu, Chakira Maliki, a évoqué un problème technique, avec la défaillance de l’un des réseaux de distribution d’eau. Reste à savoir si la population adhèrera à ce projet, à l’heure où, beaucoup de voix s’élèvent pour signaler la sécheresse totale de certains robinets, et des files d’attente interminables de plus en plus dénoncées.

Housni Hassani

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