Aucun prix forfaitaire ou par tranche n’est désormais applicable. La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) s’appuie dorenavant sur l’arrêté signé par le ministre de l’Energie et celui des Finances portant harmonisation du prix du mètre cube (m3) d’eau sur l’ensemble du territoire. «Le prix de l’eau perçu par la société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede)… est fixé à 500 francs le mètre cube (1m3), soit 0,5 fc le litre», peut-on lire sur l’arrêté conjoint du 22 février dernier.
Autrement dit, 500 francs les mille litres (1.000 litres) sans tenir compte de la quantité mensuellement consommée alors que la société d’Etat taxait ses abonnés par forfait ou par tranche. 220 francs à chaque mille litres pour une consommation inférieure à 20 m3 et au-delà, le client payait 500 francs les mille litres. Ce qui suscite des interrogations pour le citoyen lambda.
Le directeur général de l’établissement public, Soundi Goulam, parle d’une harmonisation du prix sur l’ensemble du pays tout en tenant compte d’un aspect social car le prix doit être unique. «Le gouvernement est cette fois-ci dans l’obligation de payer un manque à gagner de 1.000 francs et peut-être même plus au profit du citoyen. Le vendeur ambulant taxe le jerrican de 20 litres à 200 francs. Ce qui fait que 50 bidons de 20 litres coûtent 10.000 francs. Pourtant, la Sonede vend désormais les 50 bidons de 20 litres à 500 francs», démontre-t-il.
A l’entendre, le prix du mètre cube d’eau n’était pas le même selon les régions où sont exécutés des projets d’infrastructures hydrauliques. Les prix du mètre cube étaient jusqu’ici variables : 1.200 francs, 950 francs, 1.500 francs, 600 francs et 220 francs par la Sonede, soit 0,22 francs le litre. D’où la décision du gouvernement d’harmoniser le prix à 500 francs.
Soundi Goulam avance, par ailleurs, que cet arrêté vient accompagner le décret portant promulgation de la loi portant code de l’eau et de l’assainissement dans le pays qui protège les ressources en eau. «Tout est bien clair sur cette loi. Un périmètre de sécurité y est précisé pour protéger les nappes et lutter contre la pollution hydrique. Aucune infrastructure ou autres activités dans un périmètre de cinquante mètres de nos ressources en eau», indique-t-il. A l’en croire, aucun citoyen n’a le droit de construire des maisons dans ce périmètre et les propriétaires de certaines maions, déjà construites, seront déplacés et peut-être indemnisés.