Annoncé au début de cette année, le projet sécurisation des infrastructures hydrauliques des sites de pompage de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’est toujours pas lancé. Pourtant, le bailleur de ce projet, projet d’approvisionnement en eau résiliente aux changements climatiques (Er2c), dispose d’un délai butoir pour la réalisation de ce chantier de sécurisation du site Onu5, à Vuvuni.
Le directeur régional de la société nationale, Chakira Maliki, constate «une volonté manifeste» des propriétaires des terrains avoisinant le site de boycotter le projet. «La Sonede ne cesse de communiquer sur ce sujet alors que des propriétaires sont toujours méconnus. Si nous faisons appel à eux c’est pour qu’ils bénéficient d’une indemnisation comme tant d’autres. Même si le nouveau code de l’eau autorise la société à s’approprier de ces terrains, les responsables de la Sonede manifestent une bonne foi. Mais, toute chose a des limites», s’est-il exprimé.
Le nouveau code de l’eau établit un périmètre requis pour la protection des sources d’eau destinée à la consommation humaine et un décret pris en conseil des ministres détermine les procédures et modalités d’établissement des périmètres de protection des sources d’eau. «L’établissement des périmètres d’au moins cinquante mètres est requis pour la protection des sources d’eau destinée à la consommation humaine», stipule le code de l’eau en son article 100.
D’ici deux mois
Chakira Maliki annonce qu’une partie des travaux sera lancée incessamment sur les zones où les propriétaires se soient déjà déclarés. Des discussions sont en cours pour les opérations d’indemnisation. Il insiste que d’ici deux mois la société d’Etat sera dans l’obligation de procéder à une expropriation des terrains dont les propriétaires restent inconnus. «Nous devons rassurer notre bailleur en présentant des documents légaux. Le Fonds vert ne peut pas se permettre de se hasarder sur cet investissement coûteux. Il suffit de présenter les actes pour tout régler à l’amiable. Certains coopèrent pour l’intérêt général», conclut-il.
A l’entendre, l’idée de lutter contre les actes de vandalisme et les sabotages restent un travail de longue haleine. «Il est important de respecter scrupuleusement le code de l’eau, plus précisément le rayon de cinquante mètres à partir de la source afin d’éviter toute mauvaise incompréhension à l’avenir», lance-t-il.