La Sonelec serait dans l’obligation de payer près de 17 millions de francs à Comores Télécom pour des factures de télécommunications impayées. Comores Télécom devrait à son tour verser près de 80 millions de francs à la Sonelec pour des factures d’électricité non réglées. Une affaire normale, selon des cadres des deux sociétés d’Etat, mais qui risque, cette fois-ci, de susciter des remous dans les deux camps.
Des agents des deux sociétés d’Etat confirment l’existence «d’un problème sérieux» entre les deux entités publiques. Si les deux directions générales ont refusé de faire le moindre commentaire malgré nos demandes, elles n’ont pas nié ni l’existence de ce conflit ni leurs agissements.
Depuis la matinée d’hier jeudi, des agents de l’ex-Mamwe ont constaté la coupure de la connexion internet dans leurs bureaux. La société nationale des télécommunications aurait privé des télécommunications au distributeur public d’électricité. Lequel acte n’est pas sans conséquence car la Sonelec doit disposer d’une connexion pour faire fonctionner ses deux logiciels, comptable «Ebp» et commercial «Besheyo».
Va-t-elle procéder manuellement au niveau du commercial et de la comptabilité ou plutôt faire recours à au deuxième opérateur pour se faire sortir de cette situation ? «Nous avons un réseau local qui fait fonctionner du moins l’essentiel. Ça n’impacte pas grande chose à part le fonctionnement de nos logiciels. Mais, nous pouvons travailler manuellement», a confié un cadre sous l’anonymat. Toujours au niveau de la Sonelec, une source a indiqué que, pour les appels téléphoniques, Sonelec avait deux lignes opérationnelles sur neuf à part Udjamman appel. «Cette réaction de Comores Télécom est monnaie courante lorsque les impayés sont réclamés», a-t-on fait savoir. Al-watwan s’est présenté à la société nationale de l’électricité des Comores pour plus d’informations, aucun commentaire.
La société des télécommunications était privée d’électricité depuis mercredi dernier. La société s’alimenter grâce à des mini-centrales. «Alors qu’avant, on se servait de l’énergie de la Sonelec et nos mini-centrales électriques», murmure-t-on dans les couloirs de Comores Télécom.
Une source au sein de la société nationale des télécommunications, qui préfère également garder l’anonymat, a fait savoir que cette dernière aurait versé dernièrement une somme d’argent à la Sonelec pour s’acquitter d’une partie de ces impayés auprès de la Sch. «Pourquoi Sonelec ne veut pas payer également ses factures ? Pourquoi a-t-elle procédé en premier à la coupure de courant au lieu de chercher un terrain d’entente», s’est interrogé notre source, avant d’estimer qu’une réunion à ce sujet devait s’organiser hier entre le Dg et le Daf de Comores Télécom. Al-watwan s’est rendu à la société nationale des télécommunications pour obtenir plus d’informations mais les responsables de l’entreprise n’ont pas souhaité faire le moindre commentaire.
Nazir Nazi