La baisse de la capacité de production au niveau des centrales électriques de la Société nationale de l’électricité des Comores (Sonelec) a fait l’objet de la soumission d’une feuille de route de 90 jours annoncée samedi, 19 décembre par le nouveau patron de la boite, Mohamed Soilihi Djounaid.
Lors de cette rencontre avec la presse, le nouveau patron a d’abord énuméré les différentes causes de ladite diminution, telles que la mise à l’arrêt de certains groupes, la difficulté d’approvisionnement en gasoil à la hausse de 5% du litre de gasoil. “Le prix de vente du kilowattheure est de 132 francs aux consommateurs pendant que son coût de production s’élève à 300 francs.
Ce manque à gagner ne favorise pas l’équilibre financier dans la société. Pour juste cette année, on comptabilise 1.2 milliards de francs pour les dettes des fournisseurs et 13 milliards avant 2020. D’où, la nécessité de l’assainir”, a-t-il hérité.
Face à ces difficultés que rencontre la Sonelec, le nouveau directeur a annoncé ses couleurs. Au niveau des centrales de Vwadju, il compte entretenir et réparer deux groupes pour augmenter une puissance de 2.7 mégawatts à la puissance actuelle disponible. “Après un diagnostic, il est nécessaire de réviser quatorze groupes électrogènes.
Neuf groupes à Ngazidja, trois à Ndzuani et deux à Mwali. Cette révision coûtera 1.2 milliards de francs et la société doit rembourser cette somme après. Nous avons également demandé l’acquisition de deux nouveaux groupes de 750 tours par minute et d’une puissance totale de trois mégawatts”, a-t-il précisé.
L’état financier de l’établissement public de l’électricité n’est pas passé inaperçu. Soilihi Mohamed Djounaid a fait savoir que son actuelle société enregistre 20 millions de francs de recettes journalières alors qu’uniquement, l’approvisionnement journalier du gasoil nécessite aux environs 19 millions de francs.
1,2 milliard pour les révisions
“Une gestion d’assainissement est sine qua non pour que la société soit apte à apurer ses dettes comme les 13 milliards. Et la lutte contre les fraudes électriques et le vol du carburant est non négligeable. D’ailleurs, nous pensons à l’installation des jauges électroniques dans nos réservoirs pour contrôler de près nos citernes”, a-t-il indiqué.
Pour terminer sa feuille de route de trois mois, le directeur général de l’ex-Ma-mwe a parlé de sa volonté de compter sur les deux centrales solaires pour arriver à un mix énergétique. “Ces deux projets solaires d’Engie à Pomoni et d’Innovent à Fumbuni sont en exécution. Et le coût de la production nous revient à un prix plus bas que le coût de la production. Ce qui diminue l’utilisation des groupes électrogènes et l’achat du gasoil”, s’est-il réjoui.